La responsable a aussi réitéré l’engagement de Quito « à travailler main dans la main avec le secrétaire général des Nations unies (…) dans le but plus efficacement et de la manière la plus cohérente aux nouveaux et complexes défis mondiaux ». Ce nouveau développement dans les relations entre le Maroc et l’Equateur intervient moins d’un an après que le pays a retiré, le 22 octobre 2024, sa reconnaissance du Polisario.
Lors du point de presse tenu à l’issue de sa rencontre avec Nasser Bourita, G. Sommerfeld a également annoncé l’ouverture de l’ambassade de son pays dans le royaume. Par la même occasion, la cheffe de la diplomatie équatorienne a réaffirmé l’engagement de son pays à « continuer de renforcer les liens » avec le Maroc, « toujours dans le cadre du respect et de la souveraineté entre les deux nations ».
«Nous soulignons que la relation de coopération est fondée sur des principes tels que la coexistence pacifique, la démocratie, la bonne gouvernance, la solidarité, la transparence, le respect du monde, la protection des droits humains et du droit international humanitaire, en plus du rejet de l’imposition de sanctions unilatérales. Cela signifie que nous partageons les mêmes valeurs », a encore affirmé la diplomate.
N. Bourita a annoncé à cette occasion que du côté marocain, Rabat ouvrira prochainement un bureau diplomatique à Quito, « dans l’optique qu’il évolue vers une ambassade ». Dans le même sens, les deux parties ont convenu de « promouvoir des initiatives de projets de coopération dans les domaines de la sécurité, du renseignement, de la lutte commune contre le terrorisme, le trafic de drogue ».
Le chef de la diplomatie marocaine a salué le soutien de Quito à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, tout en louant par ailleurs « les efforts courageux de l’Equateur dans la lutte contre le crime transnational et le crime organisé, ainsi que les défis que représente le trafic international de drogue », outre ses initiatives en faveur du maintien de la paix régionale et mondiale.
Dans le même registre, il a affirmé que le Maroc saluait « l’ensemble des initiatives prises par l’Equateur, émanant d’une volonté politique et souveraine pour combattre le crime transnational, notamment à travers les rencontres moniales et celles sous l’égide de l’ONU ». A ce sujet, il a souligné l’importance de coordonner les efforts.
La rencontre avec G. Sommerfeld a enfin été sanctionnée par la signature de deux mémorandums d’entente. L’un porte sur le soutien aux consultations et au dialogue politique, afin de collaborer dans le cadre d’initiatives communes à l’international, tandis que l’autre est axé sur la coopération commerciale et économique, y compris en termes de sécurité alimentaire.
Ce cadre inclut aussi la possibilité pour les citoyens équatoriens d’introduire leur déclaration préalable d’entrée sur le territoire marocain par voie électronique, au lieu de la procédure classique de demande de visa. L’initiative fait partie d’un ensemble de mesures à même de soutenir la dynamique économique entre les deux pays, notamment au niveau du tourisme et de l’investissement.