« Nous avions quatre sujets parmi nos lignes rouges », a dit le chef de la diplomatie iranienne, cité par l’agence de presse Irna. « Deux sujets ont été presque réglés » et « deux autres demeurent, dont (une) garantie économique ».
Plus tôt, la France a appelé toutes les parties prenantes à conclure l’accord sur le nucléaire iranien qui est « sur la table » à Vienne après les garanties données à la Russie quant à sa coopération avec l’Iran. « Il y a une urgence critique à conclure », alors que l’Iran se rapproche chaque jour un peu plus de la capacité de fabriquer une bombe atomique, a déclaré la porte-parole de la diplomatie française.
Les Européens (France, Allemagne, Royaume-uni), la Chine, la Russie et l’Iran, signataires de l’accord de 2015, censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire, sont autour de la table des négociations, de même que les Américains de façon indirecte depuis qu’ils ont quitté ce texte en 2018.
Des pourparlers sont en cours depuis plusieurs mois à Vienne pour sauver cet accord (« JCPOA »), menacé d’implosion depuis que Washington en est sorti et a établi de lourdes sanctions contre l’Iran et que Téhéran a commencé à se désengager de ses obligations.
Citant 3 sources américaines et israéliennes, le site américain Axios a indiqué que l’administration du président américain Joe Biden envisage de retirer le corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) de sa liste noire du terrorisme, en échange d’un engagement public de l’Iran de réduire l’escalade dans la région. Les sources ont souligné que « la classification des gardiens de la révolution iraniens n’est pas directement liée à l’accord nucléaire » et que toute « décision prendra la forme d’un accord bilatéral séparé entre les États-Unis et l’Iran ».
« L’une des idées discutées par l’administration Biden sera une déclaration publique selon laquelle les États-Unis se réservent le droit de renommer les Gardiens de la révolution iraniens s’ils considèrent que l’Iran n’a pas rempli son engagement de désamorcer la région », ont-elles ajouté.
Les sources, y compris israéliennes, ont indiqué que « l’administration Biden a informé le gouvernement israélien que de telles possibilités sont envisagées, mais elles ont souligné qu’aucune décision n’a encore été prise ». Et fait part de la peur et l’inquiétude du gouvernement israélien face à cette idée, et en particulier, « les États-Unis n’ont pas demandé d’engagements spécifiques à l’Iran de ne pas cibler les États-Unis et leurs alliés dans la région », comme ils l’ont dit.
Axios rapporte aussi que lorsque Mike Pence, ancien vice-président américain avait visité Israël la semaine passée, il avait affirmé lors de ses rencontres avec le Premier ministre israélien que J. Biden envisage d’enlever le CGRI de la liste des organisations terroristes en échange d’un engagement plus étroit de ne pas viser les Américains.
Et lorsque les responsables israéliens ont tenté de demander des explications auprès de Washington, on leur a dit que l’administration Biden avait discuté de cette possibilité, mais l’avait exclue.
A noter que c’est en 2019 que les États-Unis ont inclus le CGRI dans la liste des organisations terroristes.