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Nouvel assaut israélien contre Huwara : Inquiétante dérive israélienne

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A la veille de la fermeture jusqu'à mercredi soir des points de passage face aux travailleurs palestiniens désireux de se rendre en Israël, de nouveaux heurts ont opposé les habitants de Huwara aux colons israéliens appuyés par l’armée sioniste. On dénombre plusieurs blessés parmi les Palestiniens. Autant dire que Tel-Aviv qui vient d’ordonner la destruction de trois maisons dans la ville d’Al-Qods n’a aucune limite dès lors qu’il s’agit de nuire au peuple palestinien. Les dérives sionistes fragilisent davantage l’ossature de la société israélienne.
Nouvel assaut israélien contre Huwara

Pas de trêve pour les opérations de police pendant le ramadan, annonce Itamar Ben Gvir, ministre de tutelle de la police israélienne. Le mois du ramadan débute dans un peu plus de deux semaines et le ministre israélien de la Sécurité nationale met les cartes sur la table : les opérations de police dans la partie orientale d’al-Qods vont se poursuivre même pendant la période du jeûne. Il s’agit notamment de la démolition de constructions sans permis à Jérusalem-est.

Traditionnellement, pendant le ramadan, une trêve tacite est observée par les forces de sécurité israélienne. « Arrêtons avec cette idée que pendant le Ramadan, il ne faut pas respirer, que la loi ne doit pas être appliquée », raille le chef de file du parti extrémiste Force juive. Et il ajoute que « pendant les fêtes juives, les Palestiniens, eux, ne se privent pas de contrevenir à la loi ». Ce ministre fasciste commente aussi la condamnation par plusieurs pays européens du projet de loi sur la peine de mort pour les terroristes qu’il espère voir adopté très rapidement. « Qu’ils aillent se plaindre aux États-Unis où la peine de mort existe aussi », déclare-t-il, avant de conclure : « Nous ne sommes pas en Suisse ici ».

A rappeler que l’opinion israélienne est remontée contre l’actuel Exécutif, le plus à droite dans l’histoire de l’entité sioniste. Le rejet de la réforme de la justice, voulue par Benyamin Netanyahu, est symptomatique de cet état de fait. Même le bouclier sécuritaire se trouve affecté par les dérives de l’establishment sioniste. La preuve, après les unités de cybertechnologies et les commandos, c’est au tour de pilotes de chasse de montrer leur indignation. Quatre-vingt-dix pour cent des pilotes de réserve du 69e escadron de l’aviation israélienne, un escadron stratégique, annoncent qu’ils ne participeront pas cette semaine à l’entraînement hebdomadaire. Ce sont les pilotes de cette unité qui, en 2007, avait frappé le réacteur nucléaire syrien de l’opération Orchidée. L’armée régulière israélienne a un contingent relativement restreint, elle repose donc essentiellement sur ses réservistes issus de toutes les strates de la société qui doivent s’entraîner régulièrement. Des réservistes d’âges et de tendances politiques confondus se sont installés dans une tente près de la Cour suprême à Jérusalem pour expliquer leur position. « On peut comparer la situation au choc de la guerre de Yom Kipour, affirme Dan Sagir, réserviste d’un régiment de tanks. À une différence près : cette fois, l’attaque vient de l’intérieur. Du gouvernement même. Cela ne passera pas. Changer le régime en un, deux ou trois mois, nous ne le permettrons pas. Notre génération ne le permettra pas. »

« Nous ne faisons pas des périodes de réserves pour servir un dictateur, lance Gaby qui sert lui dans la Sayeret Matkal, une unité de commandos dans laquelle B. Netanyahu avait servi. Nous sommes là pour ce pays, pour la démocratie israélienne. Nous poursuivrons ce véritable miracle. Mais il y a un point au-delà duquel nous ne continuerons pas. » Et les anciens de ce commando d’élite, qui ont libéré les otages à Entebbé en 1976, accusent maintenant le Premier ministre de sacrifier le pays.

A signaler que pour la neuvième semaine consécutive, plusieurs centaines milliers d’Israéliens continuent à battre le pavé partout dans le pays contre la réforme de la justice. On comprend dès lors pourquoi aucun équipage de la compagnie nationale israélienne El Al n’est d’accord pour se mettre aux commandes de l’Aile de Sion, « l’Air Force one » israélien. Cela a entraîné la fureur de Miri Regev, ministre israélienne des Transports, qui demande aux pilotes de compagnies à bas coût israéliennes de se porter volontaire pour cette mission. Mais il s’avère qu’aucun d’entre eux n’est habilité à piloter un avion de ce type. Il s’agit d’un Boeing 777 spécialement aménagé pour un coût total de 216 millions d’euros à bord duquel B. Netanyahu avait l’intention de voyager pour son déplacement officiel en Italie jeudi 9 mars. Finalement, tout comme le dernier voyage du Premier ministre israélien et de son épouse lors de leur visite officielle à Paris le mois dernier, c’est probablement un équipage composé de directeurs de la compagnie El Al qui sera dans le cockpit de l’avion officiel.

 

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