Les Matildas, comme on appelle les joueuses de l’équipe d’Australie, furent les premières en 2019 à obtenir l’égalité salariale. Une conquête sociale encore loin d’être généralisée. Il y a moins de dix ans, la Fédération internationale de football (Fifa) n’avait pas beaucoup d’égards pour les femmes footballeuses. C’est ce que rappelle l’Australienne Emily Van Egmond dans une vidéo postée par le syndicat australien des joueurs professionnels : « En 2015, la Fifa nous a fait jouer la Coupe du monde sur du gazon artificiel. L’herbe était fausse, mais le manque de respect bien réel. »
Les Matildas bénéficient pour leur part, depuis quatre ans, de l’égalité des salaires et des conditions de travail avec leurs homologues masculins. Un accord inédit lors de sa signature il y a quatre ans, encore très rare aujourd’hui, mais qui a contribué à faire évoluer les mentalités, y compris à la Fifa, qui a annoncé le triplement des primes versées cette année pour le Mondial.
C’est évidemment mieux qu’il y a quatre ans, mais cela reste bien inférieur aux montants attribués aux hommes, comme le rappellent Tamara Yallop et Cortnee Vine dans la même vidéo : « Le montant des primes de la Fifa n’équivaut qu’au quart de celles versées aux hommes, pour les mêmes résultats », dit la première. « Et nos sœurs en Ligue australienne continuent de se battre pour que le football soit un job à plein temps, qu’elles n’aient plus à travailler ailleurs à temps partiel, comme ce fut le cas pour nous. »
De fait, les Matildas n’ont plus besoin d’exercer une autre activité. La star de l’équipe, Sam Kerr, en signant avec Chelsea, est devenue la footballeuse la mieux payée au monde.