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Migration clandestine à Melilla : Des sécuritaires des deux bords impliqués dans le trafic

La Guardia Civil espagnole a démantelé, il y a quelques jours, un réseau qui facilitait l'entrée irrégulière de Marocains à Melilla, où des agents des deux côtés de la frontière terrestre entre l'Espagne et le Maroc seraient impliqués. Le quotidien El Pais qui rapporte l’information a signalé que le réseau faisait payer entre 7 000 et 10 000 euros aux migrants qui voulaient entrer dans le Préside occupé.
Des sécuritaires des deux bords impliqués dans le trafic

Une partie de cet argent servait à « corrompre les policiers des deux pays qui travaillaient aux points de contrôle du poste frontière de Beni Ensar », selon des sources de la Guardia Civil. Celles-ci évoquent notamment le cas d’un agent de la police nationale espagnole, stationné à la frontière et qui aurait profité de sa fonction au contrôle frontalier pour autoriser le passage de personnes qui n’avaient pas de papiers. Il s’agit également d’un citoyen marocain, titulaire d’un permis de séjour, qui aurait servi d’intermédiaire avec les agents marocains. L’homme « recrutait des migrants intéressés au Maroc et aurait même transféré les clients dans son propre véhicule » entre le Maroc et Melilla.

De l’autre côté de la frontière, les autorités marocaines ont également arrêté deux agents de sécurité pour leur implication présumée dans le système, selon des sources familières avec l’opération. L’enquête, confiée au commandement de Melilla et au service d’information des forces armées, est toujours en cours et d’autres arrestations ne sont pas exclues. La Guardia Civil doit encore analyser le contenu des téléphones portables et des cartes mémoire saisies lors des deux perquisitions effectuées.

Les deux détenus en Espagne sont accusés d’appartenance à une organisation criminelle, de corruption, d’omission du devoir de poursuivre des crimes, de divulgation de secrets et de crime contre les droits des citoyens étrangers. Selon les enquêtes, le réseau est actif depuis août de l’année dernière, profitant de l’ouverture des frontières en mai 2022 après plus de deux ans de fermeture en raison de la pandémie du Covid-19. Les migrants marocains franchissaient la frontière dans une voiture conduite par l’un des membres du réseau, avec l’approbation des agents soudoyés.

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