Ainsi, 180 parmi ces détenus ont été libérés, dont 137 bénéficiaires d’une grâce royale, en plus de la réduction de la peine au profit de 18 autres, portant le taux des bénéficiaires de la grâce royale à 65%, a précisé M.S. Tamek qui s’exprimait lors de la cérémonie de clôture de cette 10ème édition.
Ledit programme a été étendu pour inclure les femmes détenues en vertu de la loi antiterroriste, et ce lors de sa 5e édition qui a profité à 10 bénéficiaires sur un total de 13 pensionnaires, soit un taux de participation de plus de 77%, a-t-il indiqué, soulignant que l’ensemble des bénéficiaires de cette édition spéciale ont été relaxées, dont huit à la faveur d’une grâce royale et deux autres au terme de leurs peines.
Il s’agit d’un programme singulier au niveau mondial, d’autant plus qu’il a été salué par de nombreux partenaires régionaux et internationaux, s’est-il félicité, notant qu’il s’inscrit dans le cadre de la stratégie générale mise en place en matière de gestion du champ religieux.
La DGAPR a adopté un nouveau plan de réhabilitation pour la réinsertion des détenus, basé sur l’individualisation des programmes et des activités en la matière, comme le programme « Moussalaha » dédié au profit des condamnés dans le cadre des affaires d’extrémisme et de terrorisme. « Le programme a atteint ses objectifs préalablement fixés », s’est félicité M.S. Tamek, soulignant, à cet égard, l’interaction intense et sérieuse des détenus avec toutes les activités programmées.
« Moussalaha » a été élaboré et mis en œuvre depuis 2017 par la DGAPR, rappelle-t-on, en s’appuyant sur ses propres ressources et en coopération avec la Rabita Mohammadia des Oulémas, le CNDH et des experts spécialisés. Ledit programme intervient dans le cadre des efforts de la Délégation visant à garantir toutes les conditions de réinsertion des détenus condamnés pour des affaires d’extrémisme et de terrorisme dans les établissements pénitentiaires, en adoptant une approche scientifique en complémentarité avec les efforts multidimensionnels déployés au niveau national en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans le cadre de la proactivité sécuritaire, de l’immunisation spirituelle et de la lutte contre la précarité. Il repose sur trois axes principaux : la réconciliation avec soi-même, la réconciliation avec le texte religieux et la réconciliation avec la société.