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Liberté d’expresion : R. Benotmane jeté en prison

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Rida Benotmane, militant des droits humains, a été condamné, lundi, par le tribunal de première instance de Rabat à trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 20 000 dirhams. Selon des sources associatives, le militant a été reconnu coupable d’outrage envers des fonctionnaires et les corps constitués, entre autres, pour des publications sur YouTube et Facebook.

En dépit de l’appel lancé par Amnesty International aux autorités marocaines de relaxer R. Benotmane «sans délai et abandonner toutes les charges retenues contre lui», le militant a été condamné à 3 ans de réclusion. Les charges retenues contre le militant se résument l’«outrage à un organisme réglementé par la loi», l’«outrage à des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions» et la «diffusion et distribution de fausses allégations sans accord». Il a également été accusé d’avoir enfreint le décret relatif à l’état d’urgence sanitaire.  Membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), R. Benotmane a été arrêté le 9 septembre dernier. Le militant qui a observé une grève de la faim pour protester contre sa détention, a déjà été emprisonné entre 2007 et 2011 pour avoir dénoncé la torture pratiquée dans un centre de détention secret.

Amna Guellali, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’ONG, avait assuré que «le seul « crime » qu’ait commis Rida Benotmane a été d’exprimer des griefs légitimes contre les autorités dans quelques publications et vidéos sur les réseaux sociaux. Cette affaire n’est que la dernière manœuvre des autorités consistant à invoquer des poursuites absurdes pour faire taire les voix critiques et met en lumière la répression de la liberté d’expression au Maroc»,

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca l’a «interrogé au sujet d’un message publié sur Facebook le 13 septembre 2021, qui appelait à une marche publique contre les atteintes aux droits humains commises par les forces de sécurité». Il a également été interrogé au sujet de «deux vidéos YouTube publiées en août 2021, dans lesquelles il dénonçait le fait que les revendications de la population en matière de justice sociale ne sont pas prises en compte et alertait sur la possible utilisation du pass vaccinal contre le Covid-19 comme outil de répression», poursuit Amnesty International.

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