Dans la nuit de lundi à mardi 26 novembre, 11 Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés dans des bombardements de l’aviation et de l’artillerie d’occupation israélienne contre le gouvernorat de Gaza. L’agence de presse palestinienne (Wafa) a rapporté que six citoyens, dont des femmes et des enfants, ont été tués et d’autres blessés suite à un raid israélien contre une maison de la famille « Al-Jadba » près de la mosquée Al-Rahma dans le quartier d’Al-Tuffah, au nord-est de la ville de Gaza. Un nourrisson a également été blessés suite aux bombardements de l’occupation contre la ville de Gaza.
Plus tôt, deux citoyens ont été tués et plusieurs autres ont été blessés lors des tirs de l’artillerie de l’occupation contre le quartier d’Al-Abrar, à l’est du quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza. Trois autres citoyens ont péri et plusieurs autres blessés lorsque des avions de l’occupation ont bombardé un rassemblement de citoyens dans le camp d’Al-Shati, à l’ouest de la ville de Gaza. Et puis au centre de la bande de Gaza, un citoyen est tombé en martyre suite à une attaque aux drones visant le camp de Bureij.
La Cisjordanie visée
A l’aube du lundi, les forces de l’armée d’occupation israélienne ont lancé une campagne de raids, de perquisitions et d’arrestations en Cisjordanie et des affrontements ont eu lieu entre les combattants de la résistance palestinienne et les forces de l’armée d’occupation israélienne. Une campagne qui intervient alors que l’armée d’occupation poursuit son siège et sa prise de la ville d’Al-Mughayir, près de Ramallah en Cisjordanie, pour la troisième journée consécutive.
À Hébron, au nord de la Cisjordanie, la jeunesse révolutionnaire palestinienne a pu cibler un bus de colons avec un barrage de pierres, près de l’intersection de la colonie Karmei Tzur, établie sur des terres palestiniennes au nord d’Hébron, provoquant des dommages à celui-ci. Les combattants de la résistance palestinienne ont affronté l’assaut des forces d’occupation sur la ville de Saeir, au nord d’Hébron, et des sources locales ont rapporté que les affrontements se sont concentrés dans le quartier d’Al-Ain, au centre de la ville, au cours desquels les forces d’occupation ont tiré des balles en direction des civils.
De même, les Palestiniens ont affronté les forces d’occupation dans plusieurs villes et villages de Cisjordanie et, lors des affrontements, les soldats de l’occupation ont tiré des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur des jeunes hommes qui les ont affrontés avec des pierres.
Les forces d’occupation ont poursuivi leur assaut et leur siège de la ville d’Al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, pour la troisième journée consécutive. Des sources locales ont rapporté que les écoles du village ont annoncé la suspension des cours aujourd’hui lundi, suite aux raids continus depuis hier. Les sources ont indiqué que les forces d’occupation ont pris certaines maisons comme points d’appui après les avoir prises d’assaut et attaqué leurs habitants.
Le Club des prisonniers palestiniens a rapporté que les forces d’occupation ont pris d’assaut le camp d’Arroub, au nord d’Hébron, et arrêté : Hudhayfah Yousef Jawabreh, Muhammad Fathi Shehadeh, Nasser Shehadeh et son fils Ahmed Nasser Shehadeh, après avoir pris d’assaut leurs maisons dans le camp d’Arroub, et Ibrahim Abou Shanab Al-Ayyida, après avoir pris d’assaut son domicile dans la ville de Shuyoukh, au nord-est d’Hébron.
Dans le même contexte, les forces d’occupation ont pris d’assaut le village de Baqat al-Hatab, à l’est de Qalqilya, et ont lancé une campagne d’arrestation visant un groupe de Palestiniens, dont : Samer Ali Samara, Tariq Samara, le blessé Badr Abdallah, Arafat Raba , la mère de l’auteur de l’opération Qadumim, et une personne âgée nommée Bassem Barghouti, et Salim Shaher Abou Tabikh.
A Jénine, les forces d’occupation ont arrêté lundi à l’aube un jeune homme du village de Rummana, à l’ouest de Jénine, à savoir Adam Mahmoud Al-Sharif, après avoir perquisitionné sa maison.
Les forces d’occupation ont également pris d’assaut la ville de Qalqilya lundi à l’aube et arrêté le photojournaliste Omran Khadraj après avoir pris d’assaut sa maison.
Dans le district de Bethléem, les forces d’occupation ont arrêté le jeune homme Mahdi Mohammad Al-Amour de la ville de Tuqu. De même, les forces d’occupation ont arrêté 3 jeunes hommes après avoir pris d’assaut la ville de Saeir, il s’agit de : Abdallah Abou Aisha Al-Mutawwar, Mohammad Moustafa Al-Shalalda et Mohammad Dhiyab Al-Tarwa.
D’autres zones de Cisjordanie ont été témoins, hier soir et aujourd’hui à l’aube, de raids contre le village de Kor, au sud de Tulkarem, le camp d’Aqabat Jabr à Jéricho, et la ville de Saeir, au nord d’Hébron, en Cisjordanie.
Deux enfants palestiniens et un jeune homme sont tombés en martyr par les balles des forces d’occupation, dans la ville de Yaabad, au sud-ouest de Jénine, au nord de la Cisjordanie, portant ainsi le nombre de martyrs palestiniens en Cisjordanie à 797 depuis 7 octobre 2023.
Résistance à Gaza
Les Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont affronté une force de 10 soldats israéliens présents dans une maison, avec des mitrailleuses et des grenades, les laissant morts et blessés, près du Mosquée Taiba au centre de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza. Toujours à Beit Lahia, les Brigades Al-Qassam ont ciblé un char israélien Merkava avec un obus Al-Yassin 105 dans la rue Al-Hatabiya.
De leur côté, les Brigades Al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont annoncé de violents affrontements avec des soldats ennemis israéliens pénétrant leurs véhicules dans la zone d’Al-Shayma, à l’ouest de Beit Lahia, avec des mitrailleuses et des armes anti-blindées. Les résistants ont détruit un char israélien Merkava pénétrant dans la région d’Aslan, à l’ouest de la ville de Beit Lahia, en faisant exploser une bombe.
À leur tour, les forces du martyr Omar Al-Qassem ont bombardé les forces ennemies positionnées dans la zone de Juhr al-Dik, au milieu de la bande de Gaza, avec plusieurs obus de mortier.
Dans le cadre des opérations conjointes, les Brigades Al-Qassam ont annoncé qu’elles ont bombardé, en collaboration avec les Brigades Al-Qods, le site de commandement et de contrôle de l’ennemi dans l’axe Netzarim, avec des obus de mortier de gros calibre.
Ces opérations surviennent malgré le siège étouffant auquel la bande de Gaza est soumise, ainsi que les raids israéliens et les bombardements d’artillerie 24 heures sur 24.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé, mardi, qu’Israël avait commis 7 160 massacres contre des familles palestiniennes dans l’enclave assiégée, du 7 octobre 2023 jusqu’au début du mois de novembre courant. Il a montré, dans une infographie, qu’Israël « a complètement exterminé environ 1 410 familles, soit 5 444 personnes (…) au cours de la même période ».
La même source a expliqué que le nombre de familles qui ont été complètement anéanties, ne laissant qu’un seul survivant, s’élève à environ 3 463, comptant un total de 7 934 membres, au cours de la même période. Le ministère a indiqué que le nombre de familles victimes des massacres israéliens, parmi lesquelles il reste plus d’un survivant, s’élève à environ 2 287, dont 9 577 Palestiniens.
Les familles ayant perdu le plus de membres étaient la famille Al-Najjar, avec 520 membres, suivie par la famille Al-Masry, dont Israël a tué environ 287 membres, puis Ashour, qui a perdu 217 personnes, suivie par les Hegazy et les Awad, qui ont perdu respectivement 199 et 198 personnes.
L’armée israélienne continue de bombarder diverses cibles dans la bande de Gaza, dont la plupart sont des maisons habitées, notamment dans le gouvernorat du Nord, tuant et blessant des dizaines de Palestiniens.
Avec un soutien américain absolu, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant environ 149 000 victimes palestiniennes, entre morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière, soit l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Israël continue ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice exigeant de prendre des mesures préventives contre les actes de génocide et d’améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
SOS onusien
Un responsable de l’ONU redoute le pire pour Gaza. « Alors que l’hiver approche, l’horreur à Gaza continue de se poursuivre sans fin en vue », a déclaré Muhannad Hadi, Coordonnateur spécial adjoint pour le processus de paix au Moyen-Orient et Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour le territoire palestinien occupé lundi, devant les membres du Conseil de sécurité. Ce responsable onusien a notamment pointé les conséquences des opérations israéliennes au nord de l’enclave palestinienne sur les déplacements de populations et sur la mort de nombreux civils.
« Les attaques contre les humanitaires et les convois humanitaires doivent cesser immédiatement. L’ordre public doit être rétabli et la population civile doit avoir un accès sûr à l’aide vitale », a rapporté M. Hadi, en faisant référence au pillage de plusieurs convois humanitaires de l’ONU par des groupes armés palestiniens. « Alors que les conditions hivernales s’intensifient, les familles installées dans des tentes de fortune sont confrontées à de fortes pluies, à la montée du niveau de la mer et aux frappes israéliennes incessantes », a également déploré le 25 novembre l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA), dans un message publié sur la plateforme X.« Les températures chutent et la pluie commence à tomber. Il n’y a pas d’abris sûrs, de couvertures ou de vêtements chauds pour que les gens puissent trouver un peu de répit », a de surcroît alerté sur X Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNWRA. « Le dernier recours pour rester au chaud est de brûler du plastique » a-t-il ajouté, en insistant que pendant l’hiver « davantage de personnes mourront de froid, en particulier parmi les plus vulnérables, notamment les personnes âgées et les enfants ». Dans un rapport publié le 14 novembre, l’ONG basée aux États-Unis Human Right Watch a estimé que les « actions d’Israël (à Gaza) semblent correspondre à la définition du nettoyage ethnique ». Le document « examine la conduite des autorités israéliennes qui a conduit à ce niveau extraordinairement élevé de déplacements et conclut que ces actions constituent des déplacements forcés ».