La pierre d’achoppement demeure l’accord de juillet 2024, perçu par le syndicat comme un retour en arrière compromettant les acquis des professionnels de santé, notamment médecins, pharmaciens et dentistes. En cause, un projet de statut modèle qui, par ses articles jugés insidieux, affecte profondément la pratique quotidienne dans les établissements publics de santé.
Selon le SIMSP, ce projet « confère au directeur général des pouvoirs arbitraires, incluant le licenciement abusif et un abus d’autorité dans des décisions majeures concernant la vie professionnelle des professionnels de santé sans souvent se référer aux représentants et comités bilatéraux ». Le syndicat déplore aussi l’absence de garanties pour préserver le statut de fonctionnaire avec un salaire centralisé, problème accentué par des salaires stagnants pour les médecins, qui contrastent avec ceux des autres fonctionnaires du secteur public.
Par ailleurs, le syndicat pointe du doigt le non-respect par le gouvernement des promesses faites dans les accords de décembre 2023 et janvier 2024. Les amendements insuffisants du projet de loi de finances (PLF) 2025, loin de résoudre les suppressions de postes budgétaires centraux, renvoient à des régulations futures sans garantie de mise en œuvre. Comme il dénonce « l’absence de réponse du ministère à nos demandes pressantes pour des réunions urgentes et responsables afin de corédiger les règlements, montrant une volonté réelle de résoudre les problèmes. Par conséquent, comme aucune nouvelle évolution n’a été enregistrée et qu’aucun contact pour une réunion n’a été établi pour désamorcer la tension et apaiser la frustration ».
Face à cette situation figée, le syndicat appelle à une réaction immédiate du ministère de la Santé et du gouvernement. Il demande la satisfaction des revendications clés, notamment la création de deux grades supplémentaires et l’augmentation des salaires, conditions vitales pour apaiser une communauté médicale à bout de souffle.
En outre, il annonce une nouvelle semaine de lutte. Outre la grève nationale qui aura lieu les 4 et 5 décembre 2024, à l’exception des services d’urgence et de réanimation, il préconise d’autres actions telles que l’application stricte des normes médicales, le refus de délivrer certains certificats (autres que ceux pour un congé maladie), et le boycott de programmes et événements ne respectant pas les conditions stipulées par la circulaire ministérielle régissant la couverture médicale des manifestations.