Une nouvelle crise pour le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. Se conformant au jugement de la Cour suprême, B. Netanyahu a dû, en fin de compte, démettre de ses fonctions A. Dery, un de ses alliés, en y mettant les formes. C’est une décision malheureuse qui ignore la volonté du peuple, affirme-t-il. Et il ajoute qu’il va tout faire en dégageant par les moyens légaux une façon qui permettrait à son allié de continuer à prodiguer ses services au pays.
Chef de file du Shas, parti ultra-orthodoxe séfarade, A. Dery a été condamné à trois reprises pour malversations et il avait accepté l’année dernière de démissionner de ses fonctions publiques en plaidant coupable. Il pourrait obtenir un poste d’observateur au sein du gouvernement.
B. Netanyahu a eu aussi à gérer un autre problème, non moins grave. Les ministres de l’aile droite de son gouvernement ont boycotté la réunion dudit gouvernement. Ils entendent protester de cette façon contre le démantèlement d’un avant-poste établi dans le nord de la Cisjordanie sans le feu vert des autorités israéliennes. Il faut dire que l’administration US avait fait savoir à l’actuel leader de la majorité israélienne qu’il devait composer avec les Palestiniens.
Mais les ennuis de B. Netayahu ne s’arrêtent pas à ce niveau-là. En effet, l’opinion israélienne est particulièrement remontée contre les dérives autoritaires dont on soupçonne l’actuel gouvernement. Désormais, des dizaines de milliers d’Israéliens battent le pavé, chaque samedi, pour protester contre un gouvernement liberticide.