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Confrontation russo-otanienne : Les bruits de botte s’intensifient

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Parallèlement au déploiement de batteries anti-aériennes aux alentours des sites stratégiques de la capitale, voire sur les toits de ministères stratégiques, le ministère russe de la Défense a annoncé sur son site internet avoir procédé récemment à des exercices militaires dans la région de Moscou visant à « repousser des attaques aériennes ».
Confrontation russo-otanienne

« Un entraînement avec le personnel de la brigade antiaérienne du district militaire de l’Ouest pour repousser des attaques aériennes visant d’importants sites militaires, industriels et administratifs a eu lieu dans la région de Moscou », a fait valoir le service de presse du district militaire de l’Ouest dans un communiqué produit samedi.

Il a ajouté que des systèmes de missiles antiaériens S-300 avaient été utilisés afin de repousser une attaque d’un groupe contre une colonne de véhicules. « Les équipes de la batterie ont déployé les systèmes dans un état de disponibilité opérationnelle. Lorsque des cibles imitant des avions et des missiles balistiques ont été détectées, les équipes de défense anti-aérienne ont procédé à des tirs d’imitation », a expliqué la défense russe. Si le ministère n’a pas précisé la date exacte des exercices, il a toutefois fait savoir que plus de 150 militaires et 30 pièces d’armes, d’équipements militaires et spéciaux avaient participé à l’opération.

Cela s’opère à l’heure où l’armée russe avance dans son offensive dans le Donbass en grignotant, petit à petit, du terrain face aux forces ukrainiennes qui battent en retraite.

En face, les alliés de l’Ukraine sont de plus en plus sceptiques face à l’issue de ce conflit qui oppose la coalition atlantique à la Russie sur le territoire russe. Il sera « très difficile » de déloger d’ici la fin de l’année l’armée russe du territoire ukrainien, a affirmé vendredi le chef d’état-major américain, lors d’une conférence de presse sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne. « D’un point de vue militaire, je maintiens encore qu’il sera très difficile d’expulser les forces russes de toutes les zones d’Ukraine occupées », a déclaré le général Mark Milley, à l’issue d’une réunion des pays alliés sur le soutien militaire à Kiev sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne. « Cela ne veut pas dire que cela ne peut pas arriver. Mais cela sera très très difficile », a-t-il insisté, rapporte l’AFP. Il est aussi tout à fait possible « pour les Ukrainiens de mener une offensive significative (…) afin de libérer le plus possible de territoires », a ajouté le général. Mais « cela dépendra des livraisons d’équipements, et des entrainements ».

Les Etats-Unis s’attendent à une contre-offensive des troupes ukrainiennes au printemps, a déclaré de son côté à la presse Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense soulignant qu’il s’agissait pour les alliés d’aider Kiev à s’y préparer. Pour la livraison de matériels, « nous avons une fenêtre d’opportunité entre maintenant et le printemps… dès qu’ils commencent leur opération, leur contre-offensive », a-t-il indiqué. « Ce n’est pas une longue période et nous devons réunir les bonnes capacités », a-t-il ajouté.

Volodymyr Zekensky, président ukrainien, a exhorté les Occidentaux à accélérer leurs livraisons d’armes lourdes, notamment de chars. Aucune décision n’a cependant été prise à l’issue de la réunion de Ramstein sur l’envoi prochain de chars Leopard de fabrication allemande, réclamés avec insistance par l’Ukraine.

La question « a été discutée » mais « aucune décision n’a été prise », a déclaré Boris Pistorius, le nouveau ministre allemand de la Défense.

Opacité US

Le Pentagone s’est de nouveau fait tirer les oreilles pour avoir perdu la trace de 220 milliards de dollars d’équipements fournis à des sous-traitants, comme l’a révélé un récent rapport du Government Accountability Office (GAO). Washington redoute aujourd’hui de se faire auditer sur ses aides massives à l’Ukraine, idée qui a été soulevée par plusieurs parlementaires républicains.

Cet armement « perdu » est en effet testé sur le terrain ukrainien, qui sert de véritable laboratoire aux forces américaines, affirme à Sputnik Karen Kwiatkowski, lieutenant-colonel à la retraite de l’US Air Force.

Les États-Unis profitent par ailleurs du conflit pour « drainer les stocks » et donc garantir de futures commandes à l’industrie de l’armement, qui devraient tourner à plein régime bien après le conflit ukrainien, selon Karen Kwiatkowski.

Certains hauts responsables US partagent d’ailleurs des liens directeurs avec les entrepreneurs militaires, comme le secrétaire américain à la Défense qui a siégé au conseil d’administration du fabricant de missiles Raytheon.

Toutes ces raisons font que le Pentagone n’est pas pressé de voir ses aides à l’Ukraine étudiées. La volonté politique manque d’ailleurs pour essayer d’y voir plus clair dans les comptes. Le Congrès n’a, par exemple, nommé aucun inspecteur général pour vérifier l’aide militaire envoyée à l’Ukraine, comme il l’a fait pour les conflits en Irak ou en Afghanistan. Il est donc probable qu’on ne connaisse jamais le montant exact de l’aide militaire attribuée à Kiev, affirme à Sputnik Scott Ritter, ancien officier du renseignement du Corps des Marines. « Essayer de revenir en arrière et de comprendre comment des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés est mission impossible. Même avec tous les mécanismes appropriés en place, il est très difficile de surveiller pleinement la manière dont les fonds sont utilisés dans une zone de conflit aussi houleuse que celle de l’Ukraine », déclare-t-il.

Début décembre, plusieurs républicains s’étaient ralliés à une résolution pour examiner l’aide militaire et économique américaine à l’Ukraine. Portée par Marjorie Taylor Greene, représentante de la Géorgie, la résolution avait été sans surprise rejetée en commission par les démocrates.

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