La Tunisie de Kaïs Saïd persiste dans son éloignement du Maroc en jouant sur la corde très sensible de la question du Sahara. Le chef de l’Etat tunisien a poussé le bouchon trop loin lorsqu’il a reçu, à l’aéroport de Tunis, et avec les honneurs dus aux chefs d’Etat, Brahim Ghali, leader séparatiste, invité à la 8è conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8).
Une démarche qui a mis sous haute tension les relations diplomatiques entre le Maroc et la Tunisie, conduisant Rabat à rappeler son ambassadeur pour consultations. Le royaume a considéré l’accueil réservé au chef du Polisario comme une rupture par rapport à la position neutre, jusque-là adoptée par Tunis sur la question du Sahara.
La partie marocaine a ainsi estimé que le pas franchi par le président de la république était « un acte dangereux et sans précédent qui a profondément offensé les sentiments du peuple marocain ». En réponse, la Tunisie a également rappelé son ambassadeur.