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Le casse-tête Omicron : La dynamique des poupées russes

La propagation du variant Omicron va transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle l'humanité peut apprendre à vivre selon l'EMA. Pour cet organisme européen, des doutes persistent quant à l'administration d'un quatrième vaccin à la population. A l’OMS, on ne désarme pas…

«Personne ne sait exactement quand nous serons au bout du tunnel mais nous y arriverons» : ce 11 janvier, Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a tenu un discours résolument positif sur l’évolution de la pandémie.
«Avec l’augmentation de l’immunité dans la population – et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination – nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l’endémicité», a ajouté M. Cavaleri lors d’une conférence de presse. Mais, a-t-il toutefois souligné, «nous ne devons pas oublier que nous sommes toujours dans une pandémie».
La branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a aussi relevé qu’il était actuellement impossible de qualifier le virus d’endémique, comme l’est la grippe. «Nous avons toujours un virus qui évolue assez rapidement et qui pose de nouveaux défis. Nous n’en sommes donc certainement pas au point de pouvoir le qualifier d’endémique», a affirmé Catherine Smallwood, responsable des situations d’urgence à l’OMS Europe,. Plus de la moitié des Européens pourraient être touchés par le variant Omicron d’ici à deux mois au vu du «raz-de-marée» actuel, selon l’OMS Europe. C. Smallwood a également prévenu que combattre la pandémie de Covid-19 à coups de doses de rappels des vaccins actuels n’était pas une stratégie viable, un avis partagé par l’EMA.
«Si nous avons une stratégie dans laquelle nous donnons des rappels tous les quatre mois, nous finirons par avoir potentiellement des problèmes de réponse immunitaire», a déclaré M. Cavaleri. «Et deuxièmement, il y a bien sûr le risque de lassitude de la population avec l’administration continue de doses de rappels», a-t-il ajouté. Les pays devraient plutôt commencer à penser à espacer les rappels à des intervalles plus longs et à les administrer au début de l’hiver, comme le vaccin contre la grippe, a-t-il soulevé.
Bien qu’Omicron semble plus contagieux que d’autres variants, des études ont montré un risque plus faible d’être hospitalisé après une infection par ce variant, estimé entre un tiers et la moitié du risque avec le variant Delta, selon l’EMA.
Le variant Omicron, qui se propage à un rythme que le monde n’a pas connu depuis le début de la pandémie de Covid-19, « reste un virus dangereux » même s’il provoque des symptômes moins sévères, a mis en garde le patron de l’OMS mercredi. « Bien qu’Omicron provoque des symptômes moins sévères que Delta (le variant jusque-là dominant, Ndlr), il reste un virus dangereux, en particulier pour ceux qui ne sont pas vaccinés », a déclaré à la presse Tedros Adhanom Ghebreyesus, DG de l’Organisation.

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