Zone grise. Le gouvernement allemand « exclut » tout financement de projets du groupe Siemens au Sahara occidental. Une précision faite par le vice-ministre des Affaires économiques et de l’environnement en réponse à une question écrite du député de Linke (parti d’extrême gauche), Ali Al-Dailami, d’origine yéménite, proche du Polisario.
Ce dernier avait activement pris part, l’année dernière, à l’organisation de la 46e édition de la Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), organisée en décembre 2022 à Berlin.
« L’exécutif fédéral ne soutient aucun projet au Sahara occidental », ajoute la même source. Le gouvernement allemand a expliqué son « refus » en évoquant le « statut non encore déterminé » du territoire, rappelant qu’il y a « un processus de négociation mené sous les auspices des Nations unies ».
La réponse du gouvernement présidé par le chancelier Olaf Scholz s’inscrit dans la ligne politique générale adoptée par Berlin, depuis de nombreuses années à ce sujet. En mai 2020, le ministère de la Coopération économique et du développement avait précisé que la banque publique allemande de développement, placée sous tutelle, n’a pas accordé de crédits à l’OCP pour financer ses projets miniers au Sahara. Une position exprimée en réponse à une question écrite de Eva-Maria Schreiber, autre députée Linke, également proche du Polisario.