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Guerre en Ukraine : Pékin s’inquiète d’un dérapage incontrôlé du conflit

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La Chine se dit très « inquiète » du conflit en Ukraine qui « s’intensifie et devient même hors de contrôle ». Ce sont les mots employés par le ministre chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence sur « l’initiative globale de sécurité » proposée par la Chine.
Pékin s’inquiète d’un dérapage incontrôlé du conflit

A Munich, Wang Yi, l’ancien ministre des Affaires étrangères chinois, avait évoqué une « solution politique » pour « sortir de la crise » en Ukraine. C’est surtout un rappel des principes déjà évoqués par les dirigeants chinois qui sont reformulés dans ce « document » attendu et présenté mardi devant une partie des diplomates étrangers en poste dans la capitale chinoise. Une dizaine de pages en anglais, quinze points, dont le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays, la fidélité à la Charte des Nations unies et l’opposition à l’emploi de l’arme nucléaire.

Selon Pékin, il faut privilégier le « dialogue et la consultation » par rapport à « la guerre et aux sanctions qui ne sont pas une solution fondamentale aux différends » et « prendre au sérieux les préoccupations légitimes en matière de sécurité de tous les pays ».

L’Ukraine comme la Russie ne sont pas directement cités dans ce récapitulatif des principes qui doivent servir de base à des négociations pour une « paix durable ». Alors qu’est attendu un discours de Xi Jinping pour le premier anniversaire du conflit, Qin Gang, l’actuel ministre chinois des Affaires étrangères, s’est déclaré ce matin « inquiet » devant l’escalade d’une guerre subie par l’Ukraine depuis près d’un an et dont la Chine n’a jamais dit qui était l’agresseur.

A quelques jours du premier anniversaire de l’invasion russe le 24 février, Antony Bliken, secrétaire d’État US, a dit craindre que la Chine envisage de fournir la Russie en armes, des allégations démenties par Pékin qui voit par ailleurs avec méfiance les livraisons d’armes à l’Ukraine. « Nous demandons aux pays concernés de cesser au plus vite de jeter de l’huile sur le feu et de cesser de rejeter la faute sur la Chine », a souligné Q. Gang, en référence notamment aux appels occidentaux lancés à Pékin afin de mettre la pression sur Moscou.

La Chine soutient la Russie à l’ONU

La Russie a convoqué, le 21 février, une réunion du conseil de sécurité de l’ONU pour débattre du sabotage de Nord Stream. Un projet de résolution russe réclamant une enquête internationale sur ce dernier est en cours. « En ce qui concerne Nord Stream, le motif de ce crime ne fait aucun doute et l’auteur de cet acte ne fait aucun doute non plus » a asséné d’emblée Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie au conseil de sécurité de l’ONU. « Ce dont nous disposons est bien plus que quelqu’un qui serait pris la main dans le sac, ou « le pistolet fumant » en anglais. Vu les preuves qui existent, il n’y aura pas un seul avocat qui accepterait de défendre nos collègues américains et le verdict du jury serait absolument certain » a poursuivi le diplomate russe, en référence aux récentes révélations du journaliste américain Seymour Hersh.

Une « nouvelle série d’accusations délirantes des médias contrôlés par les Russes » a balayé le représentant britannique, qui pointe du doigt la « seule source, secrète » citée dans l’enquête de ce lauréat du prix Pulitzer et dont les éléments ont – selon le diplomate – été « largement remis en cause par d’autres journalistes ». Pour le représentant britannique, la convocation par la Russie du Conseil de sécurité ne serait en revanche motivée que par une « volonté désespérée de détourner notre regard de l’invasion de l’Ukraine lancée il y a un an, des pertes très importantes subies par l’armée russe et des destructions semées » en Ukraine.

Le représentant américain a quant à lui déclaré que les Etats-Unis n’avaient été « nullement impliqués », invitant à ne pas « se laisser berner par les insinuations de la Russie ».  « Aucune urgence, ni aucune information crédible nouvelle ne justifie l’organisation d’une telle réunion » a enchéri la représentante de la France, déclarant aussi avoir « toutes les raisons de douter du bienfondé de la démarche russe », accusant ainsi Moscou de vouloir détourner les regards de sa « guerre d’agression ».

De son côté, la Chine a affirmé que « beaucoup d’acteurs » avaient appelé à une enquête sur ces incidents. « La Chine soutient l’accélération de l’enquête », a ajouté le représentant de Pékin, craignant le sentiment d’impunité qui profiterait au coupable en cas de procédure non aboutie. « La Chine se félicite du projet de résolution », a-t-il précisé. Construit en parallèle au gazoduc Nord Stream 1, dont la capacité à plein régime est de 55 milliards de mètres cubes par an, le pipeline Nord Stream 2 était destiné à doubler la capacité d’importation de gaz russe en Allemagne. Sa mise en service imminente avait été suspendue depuis le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, avant qu’ils ne subissent un sabotage le 26 septembre 2023.

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