« Le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie a réprimé les tentatives des services spéciaux ukrainiens de commettre des actes terroristes contre trois militaires de haut rang du ministère de la Défense de la Fédération de Russie dans la ville de Moscou », a indiqué le FSB dans un communiqué ce 10 juillet. Les services de renseignement russes ont expliqué avoir arrêté un Russe de 30 ans recruté par les renseignements militaires ukrainiens. Il est accusé d’avoir organisé la livraison de « trois bombes puissantes », dissimulées en « cadeaux » aux adresses personnelles de trois chefs de département du ministère de la Défense. Les bombes étaient censées exploser quand les coursiers auraient signalé la livraison des colis. Le FSB a aussi diffusé des images de l’arrestation du suspect dans les rues de Moscou et de la saisie des explosifs.
L’homme a admis avoir été recruté en mai dernier et avoir accepté d’exécuter ces instructions contre de l’argent. Une affaire pénale a été ouverte contre l’accusé pour tentative de terrorisme et trafic illégal d’explosifs et d’engins explosifs. Le FSB a aussi rapporté le même jour avoir déjoué une tentative d’attaque des services ukrainiens contre le porte-avions Amiral Kouznetsov au mouillage à Mourmansk, dans le nord de la Russie, sur la côte de la Mer de Barents. Le FSB a rapporté qu’un officier des services militaires ukrainiens (GUR), en mars dernier, se présentant sous le nom d’« Oleg », avait contacté un citoyen russe effectuant son service militaire sur un porte-avions via des messageries internet. Le FSB explique que l’agent ukrainien, usant de « méthodes d’influence psychologique », a promis au marin russe un voyage à l’étranger, des faux documents et le paiement d’une « forte récompense », tout en menaçant de le poursuivre en justice pour avoir financé les forces armées ukrainiennes sur des bases fabriquées de toute pièce. Celui-ci a néanmoins alerté ses supérieurs, permettant au FSB de contrer l’opération.
Les services ukrainiens ont ainsi envoyé les composants d’un engin incendiaire et assuré au marin russe qu’il serait exfiltré vers la Finlande quand il aura envoyé un enregistrement vidéo confirmant l’incendie du navire. Toujours selon le FSB, « Oleg » aurait affirmé que l’ensemble de l’opération était personnellement supervisée par Kirill Budanov, chef des services militaires ukrainiens, note le communiqué.
Après avoir reçu la vidéo d’une reconstitution d’une attaque terroriste contre l’Amiral Kouznetsov sous le couvert d’un exercice prévu pour tester l’état de préparation du personnel à répondre à une alarme incendie, l’agent ukrainien a immédiatement coupé les communications et supprimé les comptes utilisés, rapporte le FSB. Le département d’enquête du Service fédéral de sécurité de la Russie pour la flotte du Nord a ouvert une enquête sur une affaire pénale contre « Oleg » et d’autres personnes non identifiées pour « incitation, recrutement ou autre implication d’une personne dans la commission d’un crime de nature terroriste ».
Auparavant, c’est le détournement d’un bombardier stratégique russe qui a été déjoué. « Le FSB a stoppé une nouvelle tentative des services spéciaux ukrainiens de détourner à l’étranger un bombardier stratégique à longue portée Tu-22M3 des forces aérospatiales russes et révélé l’implication des services spéciaux des pays de l’OTAN dans sa préparation et sa mise en œuvre », a indiqué le service de sécurité russe ce 8 juillet. « Le renseignement ukrainien avait l’intention de recruter un pilote militaire russe, en échange d’une récompense financière et de la citoyenneté italienne, pour l’inciter à transférer et faire atterrir le bombardier stratégique en Ukraine », poursuit le FSB.
Dans une vidéo publiée par le FSB, le pilote a déclaré avoir été contacté par un représentant des services ukrainiens via Telegram, se présentant comme « Pavel » et menaçant ses proches. « Mon interlocuteur n’a même pas caché qu’il appartenait aux services spéciaux ukrainiens (…) Il a proposé de détourner un avion de combat sur le territoire ukrainien. Pas seulement un avion, mais un bombardier porteur de missiles à longue portée, un porteur d’armes nucléaires », a rapporté le pilote. Son interlocuteur a exigé qu’il mette le feu à du matériel aéronautique, lui promettant la somme de 3 millions de dollars.