Le Conseil national sud-africain des taxis (Santaco) est en colère en raison de l’application d’un règlement par la municipalité, dirigée par le principal parti d’opposition de l’Alliance démocratique, permettant de confisquer leur véhicule en cas d’infraction. Les violences se multiplient depuis le début de cette grève. Au moins 120 personnes ont été arrêtées, alors qu’au moins cinq morts ont déjà été recensées en marge de ce mouvement de grève, selon la police.
Des véhicules ont également été incendiés et des milliers d’usagers se retrouvent désormais bloqués : les taxis collectifs sont le principal mode de transport des habitants des Cape Flats, immense plaine qui regroupe les townships de la ville.
Le Santaco souhaite ainsi protester contre l’application d’un arrêté municipal qui permet aux autorités locales de saisir les véhicules en infraction – que ce soit pour conduite sans permis ou pour un taxi qui n’est pas aux normes. Les tensions se sont intensifiées lorsque 15 minibus ont été saisis sur une journée, la semaine dernière.
Le gouvernement de l’ANC, par la voix de sa ministre des Transports, a lui donné raison aux taxis collectifs, considérant que ce nouveau règlement dépasse les compétences de la municipalité. Un argument que rejette la ville du Cap, qui appelle les représentants du secteur à revenir à la table des négociations.
Les célébrations de la journée sud-africaine des femmes initialement prévues au Cap mercredi ont également dû être déplacées à Pretoria.