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Gaza toujours à feu et à sang : La communauté internationale se détourne du génocide en cours

Dans la nuit de vendredi à samedi 30 décembre, le Hamas a fait état de violents affrontements à Khan Younès, principale ville du sud de Gaza, et dans le centre de ce territoire assiégé avec notamment des frappes aériennes mortelles dans le secteur de Nuseirat. Le ministère de la Santé a produit un nouveau bilan de 21 672 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre, et 56 165 blessés.
Gaza toujours à feu et à sang : La communauté internationale se détourne du génocide en cours

Au cours des dernières 24 heures pas moins de 165 Palestiniens ont été tués et 250 autres blessés dans les raids et frappes indiscriminés de l’armée sioniste. Samedi, 6 Palestiniens ont succombé lors d’un raid aérien israélien à midi sur un véhicule à proximité de la faculté universitaire au sud de Gaza. En outre, quatre autres martyrs ont été signalés dans un bombardement israélien près de l’hôpital européen au sud-est Khan Younes, au sud de la bande de Gaza.

En outre, le correspondant d’Al-Manar  a signalé la mort de 4 palestiniens, outre de nombreux blessés lors de tirs de l’artillerie d’occupation contre des citoyens dans la rue Jaffa, à l’est de la ville de Gaza. Les avions israéliens ont lancé une série de raids violents contre Khan Younes, au sud de la bande de Gaza alors que son artillerie a bombardé le centre du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza.

Les médias ne sont pas épargnés par l’armée sioniste qui entend les faire taire pour faire valoir son seul récit aliénant. Le journaliste d’Al Quds Jabr Abu Hadros et six membres de sa famille ont été tués dans un bombardement israélien qui a visé sa maison dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, a annoncé la chaîne sur Telegram. Le bureau gouvernemental des médias à Gaza porte à 106 le nombre de journalistes tués à Gaza depuis le 7 octobre.

Martin Griffiths, chef des opérations humanitaires de l’ONU, avait fait valoir la veille, vendredi, sur X que « la population traumatisée » et « épuisée » s’entasse sur « une parcelle de terre de plus en plus réduite » dans le sud du territoire, dans le secteur de Rafah. Les frappes israéliennes touchent aussi le sud, vers la ville de Rafah où se sont réfugiées les populations forcées de quitter le centre et le nord. L’Unrwa continue d’y envoyer de l’aide humanitaire, mais les convois ont de plus en plus de difficultés à atteindre le nord de la bande, regrette Juliette Touma, directrice de la communication de l’agence onusienne. La population a désespérément besoin d’aide humanitaire pour survivre, mais son acheminement devient de plus en plus difficile, déplore-t-elle. « Il y a aussi de nombreux incidents. Les gens montent dans les camions d’aide pour prendre de la nourriture, ils sont affamés et désespérés parce qu’on ne parvient pas à atteindre tous ceux qui sont dans le besoin. Et on n’arrive pas à aider suffisamment ceux que l’on peut atteindre, parce que l’aide humanitaire qu’on nous autorise à apporter n’est pas suffisante et que le nombre de personnes qui en dépendent est énorme », continue la directrice de la communication de l’UNRWA, l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.

Face à ces crimes sionistes, le Hamas a lancé un appel à tous les pays à soumettre des requêtes à la Cour internationale de Justice (CPI) contre l’occupation afin de garantir qu’elle n’échappe pas à la punition pour ses crimes qui rappellent, à bien des égards, les pogroms… Le Bureau du gouvernement à Gaza a signalé que 50 000 femmes enceintes souffrent de soif, de malnutrition et de manque de tout soin de santé dans les camps de réfugiés.

Sur le terrain, les Brigades Abou Ali Moustafa, bras armé du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), assurent avoir torpillé une tentative israélienne pour libérer un captif israélien, un officier israélien selon toute vraisemblance, qui a été tué durant l’assaut. Les résistants signalent garder toujours son cadavre outre les armes confisquées de la force assaillante. Dans les combats qui se déroulent dans la bande de Gaza, l’armée d’occupation a signalé la mort d’un officier et d’un soldat, ajoutant qu’un autre officier et trois soldats ont été  grièvement blessés.

Les Brigades al-Qassam, bras armé du Hamas, assurent avoir visé 8 véhicules israéliens au moyen d’obus al-Yassin 105 dans les deux quartiers al-Touffah et al-Daraj dans la ville de Gaza. Dans la même zone, les Brigades Al-Quds du Jihad islamique, ont revendiqué avoir touché un véhicule de transport de troupes et deux chars sionistes avec des obus Tandem et RPG .

Al-Qassam ajoute avoir ciblé 3 chars et deux véhicules de transport de troupes avec des obus « Al-Yassin 105 » et « Shawaz » au sud du camp de Boureij, dans le centre de Gaza.

Dans la journée de vendredi, Al-Qassam a annoncé, que ses combattants avaient ciblé 20 véhicules militaires israéliens lors des dernières 48 heures dans les zones d’al-Daraj et d’al-Tuffah dans la ville de Gaza. Ses combattants ont mené de violents affrontements avec les forces d’occupation dans les zones d’Al-Sha’af et de Jabal Al-Rayes, à l’est de la ville de Gaza. « Nos combattants ont fait exploser un dispositif antipersonnel contre une force d’infanterie et ont visé une autre force retranchée dans un bâtiment avec un obus TPG, causant un grand nombre de morts et de blessés dans leurs rangs », ont-ils révélé

Jeudi, Abou Oubeida, porte-parole d’Al-Qassam, avait révélé que la résistance palestinienne avait réussi à détruire 825 véhicules israéliens depuis le début de l’agression contre la bande de Gaza. Ajoutant que « 83 jours après l’agression israélienne, la résistance affronte toujours les soldats d’occupation sur le terrain ».

« Les Brigades Al-Qassam ont publié de nombreuses vidéos documentant le ciblage par nos combattants des soldats et des véhicules de l’occupation israélienne… et ce n’est que la pointe de l’iceberg », a-t-il souligné.

Soutien US réaffirmé

Pour la deuxième fois en un mois, l’administration Biden a contourné le Congrès US pour approuver une vente d’armes à Israël, en recourant au « pouvoir d’urgence ».  Le Bureau des affaires politiques et militaires du Département d’État US a déclaré, vendredi, dans un communiqué que « le secrétaire d’Etat Anthony Blinken a approuvé une vente de cartouches M107 de 155 mm et d’équipements militaires au gouvernement israélien, pour un montant de 147,5 millions de dollars ». Le communiqué indique que l’Agence de coopération en matière de sécurité et de défense a seulement informé le Congrès de cette vente potentielle. Tout en ajoutant qu’A. Blinken a fourni des justifications détaillées au Congrès, estimant qu’il existait « une urgence qui nécessite la vente immédiate de matériel et de services militaires au gouvernement israélien dans l’intérêt de la sécurité nationale ».

« Les États-Unis sont attachés à la sécurité d’Israël, et le fait d’aider Israël à maintenir une capacité forte pour se défendre est vital pour l’intérêt national des États-Unis », a-t-il renchéri. Le communiqué considère que cet équipement militaire et ce soutien à Israël « ne modifieront pas l’équilibre militaire fondamental dans la région ». Les victimes palestiniennes, civiles pour la plupart, ont de quoi apprécier !

Le 9 décembre, pour des raisons similaires, A. Blinken a également accepté de vendre à Israël près de 14 000 cartouches de munitions de char, d’une valeur de plus de 106 millions de dollars, sans passer par le Congrès.

Le lien ombilical entre Tel-Aviv et Washington est si fort, comme le démontrent les largesses US, qu’on ne saurait que démentir les informations ayant circulé ces derniers temps quant au refus US de livrer des hélicoptères de combat  Apache à l’allié israélien. Comme on ne saurait croire que Joe Biden qui s’est affirmé sioniste ait eu le courage d’interrompre une communication téléphonique avec Benyamin Netanyahu à cause du refus opposé par ce dernier à l’octroi de toute aide financière à l’Autorité palestinienne de Ramallah.

Faut-il rappeler que si les feux de l’actualité sont encore braqués sur le génocide en cours à Gaza, les Israéliens n’en finissent pas d’investir la Cisjordanie pour y tuer et arrêter les Palestiniens sous n’importe quelle « justification ». En droit international, ces meurtres sont assimilés aux exécutions extra-judiciaires.

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