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G. Meloni à Alger : Du gaz et plus si affinités

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Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, était accompagnée, lors de sa visite officielle de deux jours à Alger, entre autres, de Claudio Descalzi, PDG de l'ENI. Sa rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune vise à renforcer les liens avec l'Algérie pour que l'Italie, qui dépend à 95 % des importations pour ses besoins en gaz, s'affranchisse de l'hydrocarbure russe. De fait, l'Algérie est devenue son premier fournisseur en gaz.
G. Meloni à Alger

G. Meloni a marché dans les pas de son prédécesseur Mario Draghi dans le but de juguler la dépendance énergétique de l’Italie vis-à-vis de la Russie. Rome a déjà réduit ses importations de gaz russe à 25 % en 2022 contre 40 % l’année précédente. Selon le nouvel accord, signé entre les sociétés ENI et Sonatrach, l’Italie devrait abandonner totalement ses approvisionnements en gaz russe d’ici les trois prochaines années, pour peu que le potentiel algérien le permette.

En tout cas, l’accord Rome-Alger prévoit l’importation de 3 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires, par an, entre 2023 et 2025, à travers le gazoduc Transmed qui, depuis 1983, relie l’Algérie à l’Italie, via la Tunisie.

Le groupe ENI et son homologue algérien ont aussi signé deux mémorandums d’entente. L’un pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en Algérie. L’autre pour la réalisation d’un nouveau gazoduc permettant de transporter du gaz et de l’hydrogène.

Commentant l’accord, le président A. Tebboune a signalé que le projet de gazoduc permettra d’exporter le gaz naturel, l’électricité, l’ammoniac et l’hydrogène et sera réalisé en peu de temps. L’Italie pourrait ainsi devenir une plaque tournante de l’énergie en Europe. G. Meloni a estimé que dans le contexte actuel de crise énergétique en l’Europe, l’Algérie peut « devenir un leader aux niveaux africain et mondial » dans le domaine de l’énergie.

A Alger, C. Descalzi, patron du groupe ENI, a annoncé que l’Algérie fournira à l’Italie 28 milliards de mètres cubes de gaz d’ici 2024, soit 4 milliards de plus qu’actuellement. Mais il faut croire que la coopération entre Rome et Alger se veut plus large. D’après la cheffe de l’Exécutif italien, plusieurs entreprises de son pays souhaitent établir des projets en Algérie, après l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur l’investissement. Sur le plan commercial, les échanges entre l’Algérie et l’Italie ont doublé, entre 2021 et 2022, passant à 16 milliards de dollars. L’Italie est actuellement le premier client de l’Algérie devant la France en Europe.

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