Les services de renseignement turcs ont enquêté sur les membres de cette Confrérie concernant entre autres des opérations terroristes perpétrées dans des villes égyptiennes, leur présumé soutien à Daech, ainsi que leur implication dans des délits de blanchiment d’argent. Il en a découlé des arrestations et des expulsions, rapportent des médias arabes.
S’agissant du premier dossier, l’enquête s’est concentrée sur l’étendue de l’implication des éléments de la Confrérie dans des opérations terroristes en Égypte et sur la manière dont elles ont été planifiées. La plus grande surprise est qu’Ankara a expulsé hors du pays un certain nombre de ses membres, au cours des 90 derniers jours, en raison de leurs liens avec des organisations armées et de la collecte de dons pour les familles d’éléments hautement dangereux qui ont mené des opérations terroristes en Égypte.
Les enquêtes des services turcs ont également révélé que des membres de la Confrérie en Turquie et d’autres éléments se sont rendus dans la capitale britannique, Londres, afin d’y mener des opérations de blanchiment d’argent.
Ils auraient aussi transféré, au cours des derniers mois, d’importantes sommes d’argent d’origine inconnue vers des banques à Londres et aux Etats-Unis. Ces transferts auraient eu lieu après la liquidation d’un certain nombre de leurs entreprises.Des dirigeants de la Confrérie sont aussi accusés d’implication dans des opérations systématiques de blanchiment d’argent sur son sol.
Certains membres de la CFM en Turquie seraient aussi entrés en contact avec Daech en Syrie et lui auraient fourni un soutien financier. Des dons, des fonds et des associations affiliés à la Confrérie auraient porté assistance aux familles affiliées à Daech et à certains de ses membres par le biais de médiateurs syriens.
Les enquêtes ont également prouvé l’implication d’éléments des Frères musulmans dans l’espionnage des communautés arabes en Turquie et la collecte d’informations à leur sujet, et leur implication dans le recrutement de jeunes hommes afin de collecter des informations sur ces communautés. Le but était de les envoyer vers les différentes zones de conflit, notamment en Syrie et en Libye.
Les services de sécurité turcs ont fermé plusieurs associations affiliées à la Confrérie qui étaient liées au travail de secours dans ces deux pays, en raison de leur implication dans des activités visant à soutenir des éléments terroristes, et non pour des fins caritatives.
Il est aussi question que des membres de la CFM sont soupçonnés d’avoir ouvert en Turquie des hôpitaux dont la principale besogne consistait à réaliser des greffes d’organes, via des méthodes illégales, pour le compte de personnalités étrangères. D’autres ont été arrêtés pour falsification de cartes de résidence et des passeports pour des Syriens et des ressortissants d’autres nationalités, en échange de sommes d’argent.
Si le message d’U. von der Leyen a tout de même été entendu et le débat sur un tel tribunal est relancé, la présidente de la Commission européenne a provoqué un incident diplomatique dans sa vidéo, où elle appelle à la création d’un tribunal pour les crimes de guerre en Ukraine. La bourde sur le nombre de soldats morts en Ukraine a donné à l’appel de la responsable européenne un retentissement supplémentaire : le ministère français des Affaires étrangères a par exemple publié un communiqué officiel de soutien à ce projet. La France vient ainsi à s’ajouter à cet appel émis par l’Ukraine et soutenu jusqu’ici par les trois pays baltes,