Dans un communiqué conjoint, les partis ont souligné que « la situation actuelle à Fnideq, sur tous les plans, s’est aggravée récemment, notamment avec l’augmentation du nombre de candidats à l’immigration irrégulière via la plage de la ville, qu’il s’agisse de jeunes ou de mineurs d’origines diverses — locales, nationales, voire étrangères. Cette situation a engendré un climat de méfiance et de tension sans précédent, qui n’avait pas été observé depuis des années. Elle a également eu un impact négatif sur l’activité commerciale et touristique de la ville ».
Soucieux de l’avenir de l’une des destinations prisées par les visiteurs du monde entier, les partis ont précisé qu’au «lieu d’adopter une approche globale et de mobiliser toutes les parties concernées par ce problème structurel, les autorités ont choisi une solution exclusivement sécuritaire pour faire face au phénomène. Cette approche a même conduit à la clôture de la plage de la ville et à l’imposition d’une zone tampon, dans une situation exceptionnelle qui s’apparente à un état d’urgence ».
Tout en saluant les efforts importants déployés par les autorités et les forces publiques pour sauver les vies de nombreux jeunes, les partis de gauche ont exprimé leur « étonnement face à la manière dont la plage a été clôturée et aux chaises en fer enlevées, considérant cela comme une atteinte sans précédent aux biens collectifs et une altération des caractéristiques d’un espace public, pour lequel des budgets publics considérables ont été investis ». Ils ont appelé « les institutions élues, en tête desquelles le conseil communal de la ville, à intervenir et à assumer leurs responsabilités dans la protection des biens publics et la gestion des espaces côtiers ».
Les mêmes partis ont, en outre, demandé au gouvernement de prendre des mesures urgentes en adoptant « des approches de développement global pour revitaliser économiquement et socialement la ville de Fnideq, en tant que ville frontalière confrontée à des conditions exceptionnelles ».
De plus, les partis précités ont appelé les responsables régionaux à mener une enquête approfondie et une évaluation précise des projets réalisés dans la commune de Fnideq après la fermeture du poste-frontière de Bab Sebta. Par ailleurs, ils ont invité « toutes les composantes politiques, juridiques et associatives de la ville à agir de manière urgente pour sauver la ville et clarifier leur position sur le dossier de l’immigration, qui aura des répercussions profondes sur l’avenir de Fnideq et des régions voisines ».
Les trois formations se sont déclarées disposées à collaborer avec toutes les parties impliquées dans le dossier de l’immigration afin de trouver des solutions structurelles et radicales permettant de préserver la réputation du royaume et le bien-être de ses citoyens.