A ce dialogue, le gouvernement sera représenté par Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a souligné Aziz Akhannouch.
Il a exprimé la détermination de son cabinet à parvenir, avant fin 2024, à un accord avec les centrales syndicales «sur un projet équilibré garantissant la protection du droit de grève et la liberté du travail».
Pour rappel, l’accord du 29 avril conclu entre le gouvernement et les acteurs sociaux (syndicats et patronat) a annoncé l’élaboration d’ « une loi organique portant sur les conditions et modalités d’exercice du droit de grève en conformité avec la Constitution et les législations internationales ».
« Cette loi visera à encadrer l’exercice de ce droit dans le secteur public et privé, assurant un équilibre entre ce droit constitutionnel et la liberté du travail », avait indiqué alors un communiqué de l’exécutif.
L’adoption d’une loi organique sur le droit de grève traîne depuis la constitution de 1962. Le gouvernement présidé par Abbas El Fassi (octobre 2007 – janvier 2012) avait tenté de présenter un projet dans ce sens. Avant de reculer devant le rejet des syndicats. Un rejet motivé par un encadrement légal plus restrictif des libertés syndicales et des droits des salariés. Autant dire que la loi organique envisagée bénéficierait plus aux employeurs qu’aux employés, craignent les syndicats.