Des attaques qui ne sont pas sans conséquences pour la population de ces régions. Un peu plus tard dans la matinée, Viatcheslav Gladkov, gouverneur de Belgorod, a annoncé la mort d’au moins deux personnes. « Dans le district urbain de Graïvoronsky, à la périphérie du village de Rojdestvenka, trois drones kamikazes ont attaqué trois excavatrices et un manipulateur. Deux conducteurs ont été tués dans les explosions », a-t-il déclaré sur sa chaîne Telegram.
Depuis le début de l’opération militaire spéciale, les forces de Kiev recourent aux drones pour frapper derrière les lignes russes, tant par les airs que par voie maritime. Des méthodes adoubées par les puissances occidentales, qui ont apporté leur soutien financier et matériel à l’Ukraine pour permettre à celle-ci d’acquérir et produire davantage de ces engins sans pilote. Ce fut l’un des principaux points mis en avant par le Premier ministre britannique à l’occasion d’une visite à Kiev le 12 janvier. Rishi Sunak y signait un accord de sécurité bilatéral entre Londres et Kiev. Sur les 2,5 milliards de livres sterling (2,9 milliards d’euros) d’aide militaire à l’Ukraine, pour l’année 2024/2025 annoncés ce jour-là, « au moins 200 millions seront consacrés à une initiative majeure visant à acquérir et produire rapidement des milliers de drones militaires pour l’Ukraine, notamment des drones de surveillance, de frappe à longue portée et maritimes » avait détaillé Downing Street.
Des drones qu’entend également ajouter Paris à son soutien militaire à Kiev. Jusqu’à présent limité à la fourniture de drones de surveillance, Sébastien Lecornu, ministre de la Défense, a annoncé mi-février dans les colonnes du JDD son intention d’inclure l’Ukraine « parmi les premiers bénéficiaires » du futur drone suicide produit par l’armée française.