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Crime raciste de Voghera : Imposante marche de solidarité avec le Italo-marocain tué

Des dizaines de milliers de personnes ont marché, samedi à Voghera, pour réclamer justice après l’assassinat du ressortissant maroco-italien Younes El Boussetaoui. La victime, 39 ans a été tuée par balles, mardi dernier, par un conseilles communal à la sécurité, appartenant au parti de la Ligue du nord.

Les marcheurs de Voghera ont condamné le racisme ambiant à l’origine du climat de tensions et de violences xénophobes, véritable cocktail assassin. En présence de Bahija El Boussetaoui, sœur du défunt, un hommage a été rendu au défunt Younes ainsi qu’à ses deux enfants privés de leur père.
A l’appel du mouvement Black Lives Matter (BLM) à Bologne et de l’Association des travailleurs marocains en Italie, la marche de protestation,s’est tenue en dépit des mises en garde de la municipalité de Voghera. A la veille du rassemblement, Francesca Miracca, conseillère de la maire au commerce, a menacé de«tirer sur les manifestants» si ces derniers s’attaquaient au mis en cause. Elle-même membre de la ligue du nord, cette responsable a déclaré aux médias italiens être prête à«mobiliser [ses] travailleurs» pour occuper le terrain du rassemblement et «tirer réellement».
A la suite de la polémique suscitée par ces propos pour le moins racistes, F. Miracca aurait démenti avoir fait de telles déclarations. Alors que le rassemblement a connu la participation de nombreux acteurs de la société civile et d’habitants de la ville, malgré la forte présence policière, Le site d’information locale Voghera News a indiqué que la conseillère avait fait un communiqué de rétropédalage. «Je n’ai jamais fait de déclarations à la presse à ce sujet et tout ce qui est écrit est le résultat d’une exploitation par les média. Ma réflexion est en accord et en ligne avec ce que la maire a dit. Tout d’abord, le respect absolu parce qu’une personne est décédée. Désormais, notre réflexion et notre travail sont orientés vers la protection maximale de la ville et de ses citoyens», a indiqué l’édile, dans des citations attribuées à son communiqué.
Matteo Salvini, leader de la Ligue, s’est vite rangé du côté du tireur-tueur, adoptant la même attitude que celle affichée par des formations d’extrême droite et autres supports de presse qui ont mis en avant une éventuelle «légitime défense».
Les proches de Younes El Boussetaoui et les associations ayant pris part au rassemblement, ont accusé le conseiller municipal à la sécurité d’«assassin qui ne doit pas échapper à la justice», surtout qu’il est soupçonné d’avoir cherché à être couvert après le drame et que la victime souffrait de troubles mentaux. La sœur du défunt a dénoncé le récit médiatique à propos de son frère et a affirmé qu’il n’était pas un sans-abri, mais un citoyen italien à part entière.

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