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Course à la Maison Blanche : M. Pence se jette dans la mêlée

Mike Pence, ancien vice-président américain, a déposé lundi sa candidature à la Maison Blanche, selon des documents publiés par la commission électorale fédérale (FEC). Ce conservateur évangélique défiera donc l’ex-président Donald Trump, dont il a été pendant quatre ans le fidèle vice-président, lors des primaires républicaines de 2024.
Course à la Maison Blanche

Le conservateur officialisera mercredi 7 juin, le jour de ses 64 ans, son entrée en lice avec une vidéo, puis un meeting à Des Moines dans l’Iowa, l’un des premiers États à voter dans le cadre des primaires. Il terminera ensuite la journée sur un plateau de la chaîne CNN, selon ses proches. Il rejoint une arène de candidats républicains déjà bien remplie, avec une dizaine de prétendants qui, pour l’heure, sont tous largement distancés dans les sondages par l’ancien président.

Chrétien évangélique et farouche opposant à l’avortement, Mike Pence avait aidé D. Trump à conquérir la droite religieuse en tant que colistier lors de la campagne présidentielle de 2016. Après des années de loyauté indéfectible, le divorce a été acté entre eux lors du refus de M. Pence de soutenir le milliardaire dans sa dénonciation du résultat de la présidentielle de 2020, remportée par le démocrate Joe Biden.

L’ancien gouverneur de l’Indiana a depuis pris ses distances avec l’ancien président des États-Unis, lui reprochant de l’avoir mis personnellement en danger en encourageant les émeutiers du Capitole le 6 janvier 2021 alors qu’il se trouvait avec sa famille dans le bâtiment du Congrès. Ce jour-là, M. Pence dirigeait, en tant que vice-président, la séance au Congrès, lors de laquelle les élus devaient certifier la victoire de J. Biden. D. Trump avait insisté pour qu’il refuse de valider l’élection du démocrate, alors que M. Pence n’avait qu’un rôle protocolaire.

L’ancien gouverneur de l’Indiana n’avait pas obtempéré, ce qui lui a valu une forte inimitié chez les partisans du milliardaire. Entrés par la force dans le Capitole, certains avaient appelé à le « pendre ». M. Pence n’a trouvé son salut qu’en se cachant à la hâte. Depuis, il a jugé que les mots du président avaient été « irresponsables » et l’avaient « mis en danger ». Au Gridiron Dinner, gala organisé par des journalistes pour des personnalités politiques de premier plan, M. Pence avait assuré que l’histoire tiendra pour « responsable » D.Trump.

La rupture entre les deux hommes compromet les chances de M ? Pence, que les nombreux militants fidèles à D. Trump continuent de considérer comme un « traître ». L’homme à la sage mèche blanche plafonne autour de 3,8 % des intentions de vote, loin derrière l’ancien président (53,2 %), selon la moyenne des sondages réalisés par le site RealClearPolitics.

M.Pence prépare pourtant sa candidature depuis des mois. Après avoir sorti un livre intitulé So Help Me God (Que Dieu me vienne en aide, non traduit), l’ancien animateur de radio a sillonné le pays, multipliant les prises de paroles dans des États susceptibles de faire la différence lors des primaires républicaines.

Outre D. Trump, M. Pence ajoute son nom à une liste déjà longue de prétendants à l’investiture républicaine pour 2024, qui le distancient.  Il s’agit de Ron DeSantis, gouverneur de Floride (22,4 %), qui mise lui aussi sur un discours très conservateur mais sur un ton plus offensif, ainsi que par Nikki Haley ancienne ambassadrice à l’ONU et ex-gouverneure de Caroline du Sud, (4,4 %). Idem pour Tim Scott, sénateur, et Doug Burgum, gouverneur du Dakota du Nord, appelé à annoncer à son tour sa candidature mercredi, outre Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey.

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