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Coup d’Etat au Burkina Faso : Un officier promu chef de l’Etat

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Dans le sillage du coup d’État du 24 janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est désormais officiellement président du Burkina Faso. Il a été investi, mercredi 16 février, à Ouagadougou par le Conseil constitutionnel.

Jusqu’ici président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration du Burkina Faso (MPSR), et chef de la junte au pouvoir, il est désormais aux commandes jusqu’à la fin de la période de transition qui n’est pas encore déterminée. Lors de son investiture, le tout-nouveau président a tenu à préciser qu’il n’agit pas dans une logique révolutionnaire, mais qu’il s’agit d’une transformation positive profonde.
En tenue « terre du Burkina », la tenue de combat des forces armées burkinabè, béret rouge sur la tête, le lieutenant-colonel a levé la main droite et prononcé la formule de serment : « Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de respecter et de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois, et de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les Burkinabè ».
Par ce serment, P.H. Sandaogo Damiba s’engage à faire valoir le droit et la justice sur toute autre forme de gouvernance, a rappelé le doyen des juges du Conseil constitutionnel. Le Conseil l’a aussitôt installé dans ses fonctions de président du Burkina Faso, chef de l’État. La durée de son mandat sera déterminée par la charte de la transition, selon le président du Conseil constitutionnel.
Devant des invités triés sur le volet et composés de chefs militaires, représentants d’institutions, de corps diplomatiques, coutumiers et religieux, le président a fait savoir que l’œuvre de refondation portée par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire, mais elle est plutôt un projet de transformation positive profonde qui placera au centre de toutes les actions la valeur d’intégrité.
Au-delà de la lutte contre l’insécurité, le lieutenant-colonel a souligné que la dépolitisation de l’administration publique, la lutte contre la corruption, et notamment les dossiers de crimes économiques trop longtemps restés dans les tiroirs, doivent être réexaminés. Plusieurs localités de l’est menacées par les groupes armés. Ces derniers ont même donné un ultimatum aux habitants des villages de Tibadi, Folpodi, Bonkada ou encore Oumpoundeni, de déguerpir depuis le 13 février dernier. Tous les habitants fuient vers la commune de Pama, à environ centaine de kilomètres de Fada N’Gourma. Les réseaux de téléphonie ne fonctionnent plus dans une partie de la région, les installations ont été sabotées par les groupes armés.
Le nouveau chef de l’Etat a également prévenu que tous ceux qui tenteront de faire obstruction au processus assumeront les conséquences de leurs actes.
Enfin, sur le plan diplomatique de la coopération, le lieutenant-colonel a souligné que le Burkina Faso réitère sa disponibilité à travailler en toute souveraineté, et ce avec tous les partenaires, dans le respect mutuel.

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