Justice & droits humains

Le tribunal de première instance de Fès a condamné les auteurs de la chanson rap « Kobi Atay » à deux ans de prison chacun, en plus d’une amende. Les concernés ont été poursuivis pour « incitation par voie électronique à la prostitution des mineurs, incitation à commettre un crime ou un délit » et participation à ces actes. Le tribunal a par ailleurs ordonné la suppression du clip publié sur YouTube.

La cour d’appel d’Agadir a condamné, mardi 23 avril, le youtubeur Mohamed Réda Taoujni à quatre ans de prison et 20 000 dirhams d’amende. Le patron de Maghreb Times était poursuivi en état de détention. En première instance, il avait écopé d’une peine de deux ans d’emprisonnement et 30 000 dirhams d’amende.

Abderrahmane Azenkad, membre du cercle politique de la Jemaa d’Al Adl wal Ihsane Arrêté le 22 mars, a écopé d’une peine d’emprisonnement de cinq ans pour des posts publiés sur les réseaux sociaux, fustigeant l’agression israélienne sur Gaza. C’est ainsi qu’en a décidé le tribunal de première instance de Mohammedia qui l’a également a condamné, lundi 8 avril, à une amende de 5.000 dirhams.

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a appelé à préserver le droit du citoyen à des contenus médiatiques vigilants et sûrs, sur fond de l’affaire de fabrication de crime fictif et de diffusion de fausses informations au cours d’une émission radiophonique. Cette déclaration intervient deux jours après que le tribunal correctionnel de première instance à Casablanca a décidé de poursuivre Mohamed Bousfiha (alias Momo), animateur sur Hit Radio, ainsi que deux autres mis en cause dans les faits incriminés.

Sale temps pour les activistes marocains. Youssef El Hirech a été arrêté et jeté dans la prison de Kénitra pour des posts publiés sur les réseaux sociaux. Il est poursuivi pour « atteinte à un agent public » et « outrage à un corps constitué ». L’article 263 du Code pénal prévoit pour ces deux accusations une peine d’emprisonnement d’un mois à un an.