Enseignement

La crise profonde qui secoue les facultés de médecine a poussé les étudiants à boycotter, depuis six mois, cours, stages et examens. Ces derniers protestent contre la « non interaction » du gouvernement avec leurs revendications, en tête desquels le rejet de la réduction de la durée de leur formation de sept à six ans. Le ministre de la Santé qui a pris part à une réunion au parlement a multiplié les appels aux étudiants pour qu’ils rejoignent les bancs. Devant un silence du ministre en charge de l’Enseignement supérieur.

Une fois de plus, l’opposition s’est retirée, lundi 8 juillet, de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Cette fois-ci, c’est en signe de protestation contre le refus du gouvernement d’interagir positivement avec leurs questions relatives à la crise dans les facultés de médecine et de pharamacie. La grève paralyse les campus depuis 200 jours !

Les résultats de la session normale de l’examen du baccalauréat 2024 communiqués par la tutelle mercredi 26 juin ont fait pas moins de 245.881heureux parmi les candidats scolarisés de l’enseignement public et privé. Le taux de réussite de cette année est de 67,8%. Un pourcentage en augmentation de 8 points par rapport à 2023 ( 59,8%).

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a révélé que le nombre de nouveaux inscrits dans les filières de l’éducation a été multiplié par cinq en deux ans, indiquant que le ministère privilégie de plus en plus cette voie pour le recrutement des enseignants. Autant dire que le secteur est devenu, comme par miracle, « sexy ». Un attrait qui soulève bien des interrogations à l’heure où la famille de l’enseignement peine à sortir d’un dialogue social qui a laissé sur le carreau nombre de syndicalistes.

Alors que Mustapha Baitas, porte-parole de l’Exécutif, s’enorgueillit des « écoles pionnières », la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) bat le rappel en dénonçant les « sanctions punitives » infligées aux enseignants suspendus. Et appelle à la mise en œuvre rapide des accords des 10 et 26 décembre, ainsi que la réintégration inconditionnelle des enseignants suspendus avant la fin de l’année scolaire.