D’après l’ONEF, une intervention du chef du gouvernement pourrait permettre de rattraper les cours et les stages cliniques entre septembre et novembre 2024, de passer les examens, et d’ouvrir des perspectives prometteuses pour les étudiants en grève. Ceux-ci sont considérés comme des piliers fondamentaux de la protection sociale voulue par le roi Mohammed VI. Cette intervention faciliterait également l’accueil des nouveaux étudiants et le démarrage de la prochaine année académique avec détermination et espoir, tout en stabilisant le système éducatif en mettant en œuvre les principes de citoyenneté réelle fondés sur les droits et les devoirs.
L’Observatoire exhorte aussi dans son communiqué les étudiants en médecine et en pharmacie à considérer toute voie de négociation comme un échange donnant-donnant et à adopter une éthique des négociations collectives sur le long terme. Les enseignants-chercheurs sont également appelés à continuer de travailler de manière unifiée et à adhérer aux dispositions de la loi 01-00 pour défendre la profession, la réputation de l’enseignement supérieur marocain, et le haut niveau de formation et de recherche dans ces institutions.
Par ailleurs, l’Observatoire a exprimé son inquiétude face aux troubles, grèves et manifestations des étudiants en médecine et en pharmacie depuis décembre dernier, aboutissant au boycott des examens et des stages cliniques pendant huit mois. Il comprend les situations de stress, de tension et de mécontentement des étudiants, familles, enseignants-chercheurs, administrateurs et autres parties concernées, et attribue la responsabilité à ceux ayant contribué à aggraver la situation des facultés de médecine et de pharmacie publiques.
L’Observatoire regrette l’échec des processus de dialogue entre les représentants des étudiants et le secteur de l’enseignement supérieur, qualifiant ces échanges de « dialogue de sourds ». Et tient étudiants et responsables de l’Enseignement supérieur comme ceux de la Santé responsables de la crise, mettant en garde contre ses répercussions négatives sur la formation, la recherche, et le bien-être psychologique et social des étudiants et leurs familles.
En rappelant que cette crise « contredit les dispositions du projet royal de l’État social« , l’Observatoire souligne que la formation et la recherche dans les facultés de médecine et de pharmacie sont essentielles pour relever les défis du développement et les projets de protection sociale. Il rappelle également les rôles centraux des enseignants-chercheurs, administrateurs et techniciens dans ces processus, et salue les initiatives de médiation institutionnelle menées par divers acteurs politiques et sociaux.