Enseignement

Alors que l’année scolaire s’annonce mal avec les grèves perlées observées par les enseignants, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a annoncé jeudi le lancement du programme national de soutien pédagogique au profit des élèves dans les établissements d’enseignement public au niveau des différentes régions du Royaume, et pendant les deuxièmes vacances intermédiaires (04-10 décembre).

L’Exécutif tente d’étouffer la contestation qui sévit au niveau du secteur névralgique de l’enseignement. A grand renfort de promesses. Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a choisi de s’impliquer personnellement dans ce dialogue sectoriel, en se réunissant avec les « syndicats les plus représentatifs », esquivant ainsi toute discussion avec les coordinations dont l’hyperactivité n’a d’égal que la forte érosion de la crédibilité des syndicats. Si acquis il y a eu, il a trait au gel de l’application du statut unifié. Le désaveu est grand pour ses promoteurs… Mais un cycle de rencontres est d’ores et déjà programmé dès jeudi. Sera-t-il, à ce stade, plus inclusif, avec la participation des coordinations ?

Le Chef du gouvernement a appelé, jeudi, les syndicats de l’enseignement au dialogue lundi prochain, affirmant que l’Exécutif est attaché à ses engagements relatifs à la réforme globale du système d’éducation et à la motivation du corps enseignant pour qu’il s’acquitte au mieux de son devoir.

La tension qui affecte le corps enseignant, en colère contre le statut unifié, risque de prendre une autre dimension avec la distanciation décidée par des centrales syndicales vis-à-vis de la lutte menée par les grévistes. L’UGTM, proche de la formation istiqlalienne, donne le tempo d’un mouvement qui pourrait également happer l’UMT dans son sillage.

Alors que la scène éducative est en ébullition depuis que les enseignants ont choisi de faire grève pour protester contre « le statut unifié », Mustapha Baitas, a affirmé jeudi que le gouvernement « n’a pas fermé et ne fermera pas la porte du dialogue avec les enseignants » qui sont considérés comme des « alliés dans le processus de réforme du système éducatif ».