Dans un communiqué, le ministère indique que cette initiative intervient suite à la réunion du 27 novembre, du chef du gouvernement avec les représentants des syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, signataires de l’accord du 14 janvier 2023. Le gouvernement, rappelle-t-on, a répondu « favorablement aux revendications de ces syndicats », notamment le gel du statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale en vue de son amendement. Sauf que l’Exécutif se borne à refuser de s’ouvrir aux coordinations qui ont fait savoir haut et fort que les syndicats ne les représentaient pas. Autant dire que le dialogue a tournée en eau de boudin…
Le MEN rappelle que le programme s’appuie sur la gratuité du soutien pédagogique dans le but de consacrer l’égalité des chances entre les élèves, l’exploitation des résultats scolaires et des opérations d’évaluation des acquis en vue de préciser le ciblage, la diversification des mécanismes et formes de soutien afin qu’ils soient en harmonie avec les spécificités locales, ainsi que la contribution et l’implication des différents acteurs et partenaires.
Ces engagements visent, ajoute la tutelle, à augmenter le nombre d’élèves du primaire maîtrisant les apprentissages de base, en leur permettant l’acquisition de connaissances et de compétences les qualifiant à réussir leur parcours scolaire et professionnel. Il est également question d’investir et d’analyser les précédents résultats scolaires et les évaluations des acquis réalisés depuis le début de l’année scolaire en cours (2023/2024) et d’employer les outils officiels adoptés dans la mise en œuvre des programmes de soutien, en particulier ceux fruits du partenariat du ministère et de l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco), en plus de développer et d’adapter ces programmes aux spécificités locales et aux besoins réels des élèves, ajoute-t-on.
Pour le MEN, il s’agit, enfin, d’adopter l’approche de l’enseignement au bon niveau (Teaching at the right level -Tarl-), concernant les écoles pionnières de l’enseignement primaire dans la phase pilote et qui réunit un total de 626 écoles primaires au cours de la période de novembre 2023 à fin mai 2024, précise le communiqué.
La question pendante à trait à l’encadrement humain des élèves. Le MEN qui tente de renvoyer l’image du dépositaire du contrôle des écoles est loin d’avoir la main sur les enseignants grévistes. Ces derniers qui ont senti, sur leur bulletin de paie, le poids d’un déni de justice qu’ils dénoncent en faisant grève, ne comptent nullement désarmer. Autant dire que le dialogue responsable n’a pas encore eu lieu… Ce qui risque de condamner l’année scolaire en cours. Quand bien même le ministère de l’Intérieur ait tenté de trouver, à l’échelle régionale, une parade à la désertion des classes par les grévistes parmi les enseignants.