Alors que les combats se poursuivent en Ukraine, Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, s’est entretenu dimanche au téléphone avec ses homologues américain, français, britannique et turc pour discuter du conflit en Ukraine. Dans ces entretiens séparés, le responsable russe a mis en évidence ses craintes d’une « escalade incontrôlable ».

Le vice-président de la Commission européenne a assuré que si Moscou utilisait des armes nucléaires contre l’Ukraine, la réponse militaire de l’OTAN ne serait pas nucléaire, mais si puissante que l’armée russe serait «anéantie». Déclaration faite dans le sillage de la dotation de l’Ukraine de système de défense anti-aérienne livrés par l’Allemagne.

L’Union européenne et l’OTAN, ont perdu avec la démission de Mario Draghi, un allié majeur dans leur position pro-ukrainienne contre la Russie, mais elles craignent désormais l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, dirigeante italienne d’extrême droite, qui se méfie de l’UE, et Matteo Salvini, proche de Moscou.

Le président turc a rappelé la Suède et la Finlande à leurs engagements sur leur coopération concernant les membres de mouvements kurdes classés par Ankara comme terroristes. Seule condition à la levée du veto de son pays pour leur adhésion à l’OTAN.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a déclaré que « les efforts de l’alliance se concentrent actuellement sur le soutien à l’Ukraine pour préserver son indépendance, et non sur son adhésion à l’OTAN ».

Recep Tayyip Erdogan, président turc a souligné, lors de sa rencontre avec Nicolas Maduro, son homologue vénézuélien, que « la Suède et la Finlande ne peuvent être intégrées à l’Otan, tant qu’elles soutiennent le terrorisme ».

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a exprimé sa conviction que « l’opération militaire russe en Ukraine se terminera à la table des négociations », et que Moscou est « la cause de la crise des exportations de céréales, et non des sanctions imposées à la Russie ».

Le président français a appelé son homologue turc à «respecter le choix souverain» de la Finlande et de la Suède d’entrer dans l’OTAN, et souhaité qu’une «solution» soit rapidement trouvée pour lever le veto turc.

Recep Tayyip Erdogan, président turc, s’est déclaré jeudi « résolu » à contrer la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, qualifiant cette dernière de « nid de terroristes ». La Turquie a été rejointe dans sa quête par la Croatie.