Espagne

Les rapports privilégiés entre le Maroc et les Etats-Unis suscitent toujours un vif intérêt, mâtiné d’inquiétude, en Espagne. En témoigne un nouveau rapport élaboré par le Centre supérieur des études de défense nationale, relevant du ministère de la Défense, dont des extraits ont été publiés par la presse espagnole.

Des médias algériens sont remontés contre le ministre espagnol des Affaires étrangères. Ils taxent José Manuel Albares de « torpiller la réconciliation algéro-espagnole », la question du Sahara occidental étant la cause directe de cette colère. Echoroukonline, média proche des militaires, dénonce une « modification » opérée sur le site de la diplomatie espagnole ayant fait l’impasse sur l’option du référendum, voulue selon le média comme une solution au différend régional.

En dépit de la veille maladive dont fait preuve Alger vis-à-vis des acquis diplomatiques que le Royaume engrange, il faut croire que les responsables d’El Mouradia et ceux qui gravitent autour persistent dans le déni. La preuve, le chef de la diplomatie algérienne qui n’ignore pas les déclarations que vient de faire son homologue espagnol à Rabat, affirme sans ciller que Madrid a changé de position dans le dossier saharien.

Tous les calculs faits par les séparatistes du Polisario, comme leur soutien de toujours, le système algérien en l’occurrence, sur un départ de Pedro Sánchez de la présidence du gouvernement, sont tombés à l’eau. L’Algérie a fait contre mauvaise fortune bon cœur en désignant un nouvel ambassadeur à Madrid pour tenter de ressouder des liens distendus, mais pas rompues. Alors que les séparatistes tablent sur une prétendue puissance morale pour leur prêter main forte. Mais il faut croire que le chef du PSOE est loin d’être disposé à insulter l’avenir… Avec le Royaume.

Pedro Sánchez rempile à la tête du gouvernement d’Espagne. Pas moins de 179 voix, soit plus que la majorité absolue fixée à 176, ont adoubé, jeudi, la candidature du secrétaire général du PSOE. Les députés du Parti populaire (PP) et Vox ont voté contre l’investiture du leader socialiste.