Turquie

La Turquie a décidé, mardi 9 avril, de restreindre les exportations vers Israël de nombreuses marchandises, dont des produits faits d’acier, de fer et d’aluminium, a annoncé le ministère turc du Commerce. Décision motivée par le refus israélien d’autoriser le largage d’aide humanitaire à Gaza via la Jordanie. Tel-Aviv n’a pas manqué de réagir en rappelant qu’elle surtaxera désormais les exportations turques après la décision d’Ankara qui a choisi de jouer la carte de la solidarité avec le Hamas plutôt que de préserver ses intérêts économiques.

La Turquie, dominée depuis plus de deux décennies par le président Recep Tayyip Erdogan et son parti, s’est réveillée lundi 1er avril à un « tournant », de l’aveu même du chef de l’Etat après une victoire historique de l’opposition aux élections municipales.

En visite à Bagdad, une délégation turque emmenée par les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et le chef des renseignements est parvenue à un accord avec les autorités irakiennes pour lutter contre la menace du parti kurde du PKK. Depuis plusieurs années, Ankara mène régulièrement des opérations en territoire irakien.

Le président turc a affirmé dans un discours fait samedi à Istanbul que la Turquie « se tient fermement » derrière les dirigeants du Hamas. « Personne ne peut nous amener à qualifier le Hamas d’organisation terroriste », avait-il entonné. Pourtant, le commerce fleurit entre Ankara et Tel-Aviv depuis le 7 octobre…