Liban

Face aux appels de la communauté internationale et des organisations humanitaires à l’arrêt des expulsions de déplacés syriens, les autorités libanaises ont réagi mercredi. Le Liban abrite près de 840 000 Syriens enregistrés auprès des Nations unies et des centaines de milliers d’autres non-inscrits.

Une nouvelle dépréciation brutale de la livre libanaise face au dollar, a provoqué mardi un vent de panique et des perturbations du circuit d’approvisionnement du marché dans plusieurs secteurs vitaux. Des manifestants ont bloqué des routes dans tout le pays pour protester contre l’effondrement du pouvoir d’achat. Mercredi, des soldats retraités ont manifesté contre le « vol de la nation » par un système qualifié de mafieux.

Le Hezbollah a annoncé, lundi, son soutien à la candidature de l’ancien ministre Soleiman Frangiyé à la présidentielle libanaise. L’annonce a été faite par le secrétaire général du Hezbollah lors d’une cérémonie d’hommage aux handicapés de guerre et aux détenus de la résistance.

Un cafouillage règne dans les sphères du pouvoir libanais après l’annonce de nouvelles poursuites contre le patron de la Banque centrale accusé d’avoir précipité l’économie du pays dans le vide. On reproche notamment à l’actuel chef du gouvernement de chercher à ne pas se « mouiller » dans ce dossier alors que le pays traverse une crise politico-institutionnelle sans précédent. Najib Mikati fait office de chef d’Etat en l’absence d’un Président consensuel.

Au Liban, des manifestants s’en sont pris jeudi des banques et fermé des routes pour protester contre la chute vertigineuse de la livre libanaise face au dollar. L’armée est intervenue dans plusieurs régions pour empêcher les débordements et rétablir le calme. Réagissant au chaos ambiant, le leader du Hezbollah a averti les Américains sur les retombées du chaos entretenu au Liban sur Israël.

L’exploration de gaz au large du sud de Liban va pouvoir enfin commencer. Le Qatar est entré, dimanche, comme le Français TotalEnergies et l’Italien ENI dans le consortium chargé d’exploiter cette zone maritime à la limite avec l’Israël.

Le procureur général libanais a annoncé le 25 janvier à l’AFP avoir décidé de poursuivre le magistrat chargé de l’enquête sur l’explosion meurtrière au port de Beyrouth en 2020, sur fond de bras de fer juridique entre les deux hommes.

Tarek Bitar, a réouvert l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth d’août 2020 qu’il avait suspendue en décembre 2021. En inculpant des hommes politiques, le juge doit faire face à plusieurs pressions, notamment celle du Hezbollah.