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En plein cafouillage politique au Liban : De nouvelles charges contre le patron de la Banque centrale

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Un cafouillage règne dans les sphères du pouvoir libanais après l’annonce de nouvelles poursuites contre le patron de la Banque centrale accusé d’avoir précipité l’économie du pays dans le vide. On reproche notamment à l’actuel chef du gouvernement de chercher à ne pas se « mouiller » dans ce dossier alors que le pays traverse une crise politico-institutionnelle sans précédent. Najib Mikati fait office de chef d’Etat en l’absence d’un Président consensuel.
De nouvelles charges contre le patron de la Banque centrale

Un procureur général de Beyrouth a engagé, jeudi, des poursuites contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, son frère Raja et son assistante Marianne Hoyek pour blanchiment d’argent, détournement de fonds et enrichissement illicite. Le patron de la banque centrale a une nouvelle clamé son innocence. R. Salamé est accusé d’avoir détourné entre 2002 et 2015 quelque 330 millions de dollars sous forme de commissions sur la vente de titres financiers de la Banque centrale libanaise via une maison de courtage Forry Associates, qui appartient à son frère. Son frère Raja avait été arrêté en mars 2022 pendant plusieurs semaines dans le cadre de la même affaire avant d’être libéré sous caution. Dans une déclaration à la presse jeudi, le patron de la Banque du Liban a rejeté les accusations dont il fait l’objet et souligné qu’il était innocent jusqu’à ce que la justice prouve le contraire.

R. Salamé, ses deux complices présumés et d’autres personnes font l’objet de poursuites pour des crimes de blanchiment d’argent dans cinq pays européens, dont la France et l’Allemagne. Des magistrats européens, qui enquêtent depuis des mois sur ces malversations financières, se sont rendus au Liban en janvier pour auditionner des témoins. Les poursuites engagées contre R. Salamé pourraient lui être bénéfiques, car elles empêcheraient sa convocation par les juges européens qui souhaitent l’interroger. Il a peu de chance d’être reconduit à la tête de la Banque centrale à la fin de son mandat en juin 2023, comme l’ont laissé entendre des milieux politiques libanais.

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