Soudan

Abdallah Hamdok, Premier ministre soudanais arrêté en même temps que plusieurs responsables de la transition aux premières heures du coup d’État à Khartoum, lundi 25 octobre, a été relaxé par les hommes du général Abdel Fattah Al-Burhan, chef de l’armée et du Conseil souverain de la transition. Ce dernier a procédé à la dissolution, mardi 26 octobre, des autorités de transition, remettant le sort du pays entre les mains d’une junte. Ce que le peuple soudanais, ou du moins une bonne partie, rejette.

La junte soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des autorités de transition et décrété l’état d’urgence dans le pays. Tôt dans la matinée de lundi, des hommes armés ont arrêté plusieurs dirigeants dont le Premier ministre, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition. Deux morts et des dizaines de blessés par balles ont été signalés à Khartoum.

Deux manifestations ont eu lieu jeudi 21 octobre dans les rues de la capitale alors que le Soudan affronte une importante montée des tensions politiques. La manifestation canalisée par les milieux favorables à la reprise en main du pays par les militaires, trouve en face des militants pro-civils qui veulent protéger les acquis de la révolution. Pour ces derniers, l’objectif est de mettre la pression sur les militaires. Des dizaines de manifestants ont été blessés par balle où asphyxiés par les gaz lacrymogènes usités par les policiers déployés.