Afrique de l’Est

Au Soudan, les combats entre les forces armées du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Hemedti se poursuivent malgré un nouveau cessez-le-feu. Face à une situation qui se détériore dans le pays – ce conflit a fait au moins 528 morts et 4.599 blessés. En alerte, l’ONU a annoncé l’envoi immédiat de Martin Griffiths, son responsable pour les affaires humanitaires.

Le cessez-le-feu de 72 heures, négocié sous l’égide de Washington, est arrivé à terme jeudi à minuit. La situation reste chaotique au Soudan où les armes tonnent toujours, vendredi, à Khartoum et à Oum Dourman. L’armée soudanaise a dit, mercredi, avoir donné son accord de principe pour participer à des négociations à Juba, capitale du Soudan du Sud, à l’initiative de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation régionale qui réunit sept pays d’Afrique de l’Est dont le Soudan.

La tension meurtrière persiste au Soudan. Les évacuations de ressortissants étrangers ont débuté samedi sous le feu des belligérants qui ont engendré au moins 420 morts et plus de 3.500 blessés. Ni l’armée ni les FSR n’ont respecté le cessez-le-feu. La journée a été marquée par de nouvelles explosions et échanges de tirs à Khartoum, la capitale. Les FAS assurent avoir le contrôle de tous les sites stratégiques du pays, mais les paramilitaires du général Hemetti semblent bien implantés au Darfour et dans la capitale.

L’armée soudanaise s’oppose toujours, en ce jour de fête qui marque la fin du ramadan aux paramilitaires vendredi à Khartoum alors qu’un cessez-le-feu a été décrété la veille. Ces affrontements, qui ont éclaté à la mi-avril au Soudan, ont déjà fait plus de 400 morts et plus de 3 500 blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un humanitaire travaillant pour l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a été tué au sud d’El Obeid.

Au Soudan, les scènes de guerre se prolongent avec l’affrontement des deux plus hauts responsables militaires, le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, et le général Mohammed Hamdan Dogolo, alias « Hemedti » à la tête des Forces de soutien rapide (FSR). Entre ces deux généraux, Khartoum est devenue un immense champ de bataille. Les trêves et les cessez-le-feu ne tiennent jamais plus de quelques minutes.

Les affrontements persistent au Soudan pour le cinquième jour de suite, entre l’armée nationale dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR), puissante milice paramilitaire avec à sa tête le général Hemedti. Le bilan entre morts et blessés reste incertain. Les USA en appellent à la médiation de Riyad et d’Abou Dhabi alors que le Caire a été ignoré. La Russie suit de près l’évolution de la situation. Cette explosion de violence risque de faire tache d’huile dans la région.

Plus de 180 morts et 1 800 blessés, en trois jours, au Soudan, c’est le bilan indiqué, ce lundi 17 avril, par le chef de la mission de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, à cause des combats entre les deux généraux rivaux qui se disputent le pouvoir. Les combats se poursuivent entre les forces armées soudanaises dirigées par Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, dont le patron est le général Mohamed Hamdane Daglo, alias « Hemedti ».