L’Espagne, principal bénéficiaire de la pêche dans les eaux atlantiques du royaume, sait que Rabat et la CE attendent de connaître la nature de l’arrêt en appel de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur l’inclusion des eaux du Sahara occidental dans le traité, avant de franchir le pas des négociations. Un verdict qui pourrait encore être renvoyé à la fin de l’année, a souligné L. Planas. Déjà en mars dernier, le ministre espagnol avait reconnu, qu’« il sera très complexe, d’un point de vue technique, d’avancer dans des négociations sans que cette question ne soit résolue ».
La CJUE avait annulé, le 29 septembre 2021 en première instance, l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine et l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable, donnant ainsi raison à une plainte déposée par le Polisario.
La carte de la pêche a de quoi gêner aux entournures le PSOE de Pedro Sánchez qui vient de subir une bérézina lors des élections locales et régionales. Les sondages pour les législatives anticipées du 23 juillet donnent les socialites perdants face au Parti populaire. L’alternance prévisible en Espagne fait partie d’un déjà vu de ce côté-ci de la Méditerranée.