Ce sondage, réalisé par l’Institut de recherche Lazer pour le site d’information en hébreu Walla, et traduit par le site web de la chaine qatarie al-Jazeera montre aussi que 24 % des personnes sondées s’opposent à un tel accord, tandis que 15% d’entre elles ont déclaré hésiter entre soutenir ou rejeter l’accord.
Le sondage qui a porté sur un échantillon représentatif de 500 adultes israéliens (juifs et arabes) âgés de 18 ans et plus, avec une marge d’erreur de 4,4 % montre aussi que si des élections avaient lieu aujourd’hui, l’opposition, dirigée par l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, serait en mesure de former un gouvernement, remportant 65 des 120 sièges, dont 27 pour son parti.
Les chiffres révèlent aussi que la coalition actuellement au gouvernement n’obtiendrait que 45 sièges dont 21 pour le Likoud, parti de Benyamin Netanyahu. Shass, parti juif ultra-orthodoxe allié de B. Netanyahu, a menacé lundi de faire tomber le gouvernement en votant cette semaine pour des élections anticipées au Parlement, donnant deux jours au chef du gouvernement pour « trouver une solution » à ses revendications, à savoir l’exemption aux h-Haredi du service militaire.
Le Yediot Ahronoth a rapporté qu’un haut responsable de la sécurité a déclaré que la réalisation des opérations militaires actuelles dans la bande de Gaza prendrait des mois au rythme actuel « parce qu’elles sont très lentes et très calculées ». Il a ajouté que le passage à la deuxième phase nécessite une décision des dirigeants politiques, « ce qui signifie qu’il existe une forte probabilité que les otages soient tués ».
Plusieurs opérations de résistance palestiniennes ont eu lieu la semaine passée coûtant la vie à au moins 8 militaires israéliens.
Il y a quelques jours, le Premier ministre israélien, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre à Gaza, a juré de poursuivre la guerre contre Gaza « jusqu’à ce que tous ses objectifs soient atteints », réitérant son engagement à « vaincre le Hamas », à libérer tous ses captifs et à garantir que « Gaza ne représente plus une menace pour Israël ». Plus, il ne cache pas ces velléités de réoccuper l’enclave palestinienne et la transformer en « un riviera », empruntant les termes du président américain Donald Trump. Bezalel Smotrich, ministre des Finances, évoque sans ambigüité l’expulsion de la population palestinienne.
Yaïr Golan, chef du parti israélien des Démocrates, a de nouveau fustigé B. Netanyahu estimant que « le slogan de victoire absolue » qu’ils utilise est « un pure mensonge ». Selon lui, « l’occupation de la bande de Gaza n’est un objectif sécuritaire mais une démarche politique qui affaiblit la sécurité d’Israël et compromet la vie des otages ».
Des milliers d’Israéliens se sont rassemblés à Tel-Aviv durant le week-end pour les manifestations hebdomadaires, exigeant la libération immédiate des otages toujours détenus à Gaza. Les protestataires ont dénoncé la gestion du conflit par le gouvernement, exprimant leur colère face à l’impasse persistante.
En marge de sa 38e comparution devant le tribunal de district de Tel Aviv, cinq ans après le début de son procès pour corruption, B. Netanyahu a été pris à partie lundi par le proche d’un captif. « Pourquoi tu souris, tu es sans cœur, tu es malhonnête, tu es un raté, il y a des otages qui pourrissent à Gaza », lui-a-t-il crié à la face.
Les médias israéliens ont rapporté que B. Netanyahu a demandé une réduction de son témoignage devant le tribunal en raison d’un appel téléphonique politique important.
Mardi dernier, le procès est entré dans une phase nouvelle et décisive celle du « contre-interrogatoire ». Au cours de cette séance, il a répondu à plusieurs questions du parquet en affirmant qu’il « ne se souvenait pas ». Le procureur Yehonatan Tadmor a contesté cette ligne de défense, estimant que B. Netanyahu avait « une mémoire phénoménale », citant en référence son ancien conseiller proche, Nir Hefetz. Y. Tadmor a affirmé que le Premier ministre avait utilisé l’expression « je ne me souviens pas » 1 778 fois lors de ses interrogatoires par la police concernant les affaires 1000 et 2000, ajoutant que la fréquence de cette phrase augmentait au fil des séances.