Le groupe jihadiste des shebabs a revendiqué l’attentat dans un communiqué. Les témoins racontent qu’un homme portant un uniforme s’est fait exploser au milieu des soldats faisant la queue pour être comptés, avant leur petit-déjeuner. Il était 8h15 heures, lundi matin, devant l’académie militaire Jaale Siyaad de Mogadiscio.
On ignore encore comment le terroriste est parvenu jusqu’à cette ancienne base de la force militaire de l’Union africaine où les soldats ciblés suivaient un entraînement. Les hommes rassemblés-là étaient en effet originaires de la province de la Basse-Shabelle, selon un journaliste local, et faisaient partie de la « Brigade du 14-Octobre ». Une brigade créée en commémoration de l’attentat du 14 octobre 2017, au carrefour de Zobe, qui avait tué plusieurs centaines de passants à Mogadiscio.
Le groupe djihadiste des shebabs a aussitôt revendiqué cette attaque. Dans un communiqué, il a fait état d’un bilan très élevé. Mais en général, dans ce genre de situation, les shebabs communiquent un nombre de morts qui se révèle toujours exagéré par rapport aux bilans des hôpitaux.
La Somalie est actuellement engagée dans ce que le président Hassan Cheikh Mohamoud a qualifié de « guerre totale » contre les shebabs, dont « la deuxième phase » doit commencer prochainement, selon le gouvernement. Mais ceux-ci ont multiplié les contre-attaques et les attentats, ces dernières semaines, en Somalie et jusque sur le territoire du Kenya voisin.
