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A Tel-Aviv, N. Bennett chancelle : La résistance palestinienne durcit le ton

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La coalition dirigée par Naftali Bennett, premier ministre israélien, ne tient plus qu’à un fil. Depuis qu’une députée du parti de gauche Meretz- a annoncé jeudi 19 mai sa démission. Il s’agit là de la deuxième défection en date.

Ghaida Rinawie Zoabi, d’origine palestinienne de 49 ans, a annoncé son départ via une lettre dans laquelle elle dénonce la politique du gouvernement à l’égard des Arabes israéliens, les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après l’usurpation de la Palestine ou la création de l’entité sioniste en 1948. «Je ne peux pas continuer à soutenir l’existence d’une coalition qui s’acharne d’une manière honteuse sur la société dont je viens», a-t-elle écrit dans sa lettre, adressée à N. Bennett ainsi qu’ Yaïr Lapid, ministre des Affaires étrangères.

Les dirigeants de la coalition hétéroclite dirigée par N. Bennett et réunissant des partis de droite, du centre, de la gauche et une formation arabe, sont accusé d’avoir «renforcé l’aile droite» de la coalition ces derniers mois, en raison, «d’étroites considérations politiques», signale l’AFP qui s’est procuré une copie de la lettre de démission de G.R. Zoabi. Ils «ont préféré opter encore et encore pour des positions belliqueuses, rigides et de droite sur des questions fondamentales de la plus haute importance pour la société arabe», a-t-elle écrit, citant notamment «la colonisation, l’occupation et la démolition de maisons dans les localités arabes».

Le mois dernier «a été particulièrement difficile» en raison des images de «policiers violents affrontant les fidèles à (la mosquée) Al-Aqsa» mais aussi des images de l’agression israélienne contre les funérailles à AlQuds occupée de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh tuée par une balle israélienne dans la tête.

Ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux montrent des policiers charger une foule brandissant des drapeaux palestiniens et frapper avec des matraques des porteurs du cercueil qui a failli tomber par terre.

Le départ de G. R. Zoabi intervient six semaines après la démission de Yamina Idit Silman, députée de la formation de droite radicale qui avait placé la coalition à la parité avec l’opposition. La coalition se trouve désormais en minorité avec 59 élus contre 61, sur un total de 120 députés au Parlement israélien (Knesset).

Selon Asaf Shapira, analyste israélien, il est peu probable toutefois que 61 députés forment un gouvernement alternatif. L’autre «vraie option» est que la Knesset se dissolve entrainant des élections anticipées avec le soutien de 61 membres, dit-il.

En face, la résistance palestinienne ne désarme pas. Elle vient de mettre en garde l’occupation israélienne contre la tenue de la marche des drapeaux, soulignant que « la résistance a adressé à l’occupation un message selon lequel permettra point à l’occupation israélienne de violer les lignes rouges tracées par la bataille de l’épée d’al-Qods dans la ville sainte » rapporte la télévision libanaise Al-Mayadeen.

Mardi, la résistance palestinienne s’est insurgée contre la tenue de la marche des drapeaux et l’assaut de la mosquée Al-Aqsa sous le couvert du gouvernement israélien, appelant l’occupant à cesser de « jouer avec le feu ». La résistance palestinienne a transmis des messages à l’occupation disant qu’elle « n’hésitera pas à franchir les lignes rouges dans la mosquée Al-Aqsa si la marche et les incursions prévues par les forces d’occupation ont lieu ».

Omar Bar-Lev, ministre israélien de la Sécurité intérieure, et Kobi Shabtai, commissaire de la police israélienne, ont accordé l’autorisation pour la marche des drapeaux, qui aura lieu à la fin de ce mois depuis Bab Al- Amud à al-Qods occupée.

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