Au cœur de Gaza ravagé par plus de 20 mois de guerre, des milliers de personnes se rendent dans divers secteurs de l’enclave palestinienne dans l’espoir de recevoir de la nourriture. « L’arme de la faim » est largement utilisée par l’entité sioniste dans sa aux conséquences terribles sur une population affamée et victime du blocus et des bombardements sionistes indiscriminés.
Ce vendredi encore, deux incidents tragiques ont eu lieu près de points de distribution d’aide alimentaire. Selon la défense civile de Gaza, cinq Palestiniens en recherche de nourriture ont été tués dans le sud du territoire occupé et 26 autres dans le corridor de Netzarim, au centre. Dans ce dernier endroit, l’armée israélienne affirme avoir effectué des tirs de sommations face à des personnes dites « suspectes », avant d’ordonner un bombardement aérien contre cette population civile.
Début mars, Israël a imposé au territoire un blocus humanitaire, partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité. La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, mais décriée par l’ONU et les principales ONG, a commencé à distribuer de l’aide fin mai, mais ses distributions ont été marquées par des scènes chaotiques et meurtrières.
Depuis lors, 397 personnes ont été tuées et plus de 3 000 autres blessées en tentant d’atteindre les points de distribution d’aide à Gaza, selon le dernier bilan actualisé du ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain de guerre, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.
Le président turc a vivement critiqué vendredi la situation à Gaza – ainsi que les frappes israéliennes en Iran . « Le génocide à Gaza et le conflit avec l’Iran se dirigent rapidement vers un point de non-retour. Cette folie doit cesser au plus vite », a-t-il déclaré lors d’un forum à Istanbul.
Très offensif, le chef d’État a dénoncé « les atrocités commises depuis des mois » par Israël et a ajouté que le Premier ministre israélien, et les membres de son gouvernement « ont apposé leurs noms à côté de ceux de tyrans comme Hitler et Pol Pot ». « Les gens qui font la queue à Gaza pour obtenir de la nourriture, un morceau de pain ou un bol de soupe sont brutalement pris pour cible », a encore déploré Recep Tayyip Erdogan.
A signaler que neuf pays européens ont appelé la Commission européenne à réexaminer la légalité du commerce lié aux activités de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés, conformément à l’avis de la Cour internationale de justice.