Lors d’un discours au congrès national du Parti socialiste brésilien, Lula a souligné que « ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre entre deux armées », mais plutôt une attaque menée par « une armée entièrement professionnelle qui tue des femmes et des enfants à Gaza ». Il a affirmé que « ce n’est pas une guerre, c’est un génocide ».
Le chef de l’Etat brésilien a ajouté que « même les Juifs ne veulent pas de cette guerre. C’est une vengeance d’un gouvernement contre la possibilité d’établir un État palestinien. Ce à quoi nous assistons n’est pas une guerre entre deux armées. C’est une armée entièrement professionnelle qui tue des femmes et des enfants dans la bande de Gaza.»
Lors de son discours, Lula a lu une déclaration cinglante condamnant les politiques israéliennes, notamment les nouvelles colonies en Cisjordanie, et réaffirmant le rejet par son pays des pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.
Pour sa part, Gabriel Boric, président chilien, a annoncé, le même jour, la suspension des relations diplomatiques avec Israël et une série de mesures économiques drastiques en réponse aux « violations systématiques du droit international », ont rapporté les médias israéliens.
Cette décision fait suite au rappel des attachés militaires, de défense et aériens de l’ambassade chilienne à Tel Aviv, une mesure coordonnée avec le ministère de la Défense face à « la situation humanitaire gravissime que vit aujourd’hui la population palestinienne dans la bande de Gaza, produit de l’offensive militaire disproportionnée et indiscriminée de l’armée israélienne ».
Parmi les mesures, l’exécutif chilien a parrainé et accéléré un projet de loi interdisant l’ « importation de produits fabriqués dans les colonies illégales », affirmant que leur commercialisation finance l’ « occupation ». Il a également qualifié de « génocidaire » le gouvernement de Netanyahu. Plus de 54.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants ont été par les bombardements israéliens depuis le 7 octobre 2023.
Le Chili a également soutenu la décision de l’Espagne d’imposer un embargo sur les armes à Israël, rejoignant la pression internationale. « Nous ne pouvons pas continuer à financer la mort d’enfants », a-t-il affirmé.
G. Boric a par ailleurs ordonné au ministère de la Défense de réduire la dépendance du pays à l’industrie militaire israélienne en cherchant des alternatives sur d’autres marchés.