« Des dizaines de drones Karrar armés de missiles air-air ont été ajoutés pour la défense aérienne dans toutes les zones frontalières du pays », a indiqué dimanche l’agence de presse Irna. Ces drones ont été dévoilés lors d’une cérémonie télévisée organisée dans une université militaire de Téhéran. Le général Abdolrahim Moussavi, commandant en chef des forces armées, a affirmé que « les ennemis devront désormais repenser leurs stratégies car les forces iraniennes sont devenues plus puissantes ».
L’intercepteur Karrar, dont la première version avait été dévoilée en 2010, est équipé d’un missile thermique Majid d’une portée de huit kilomètres « fabriqué totalement en Iran », a précisé Irna. Il a réussi ses tests opérationnels lors d’exercices militaires organisés en octobre, selon le général A. Moussavi.
Le développement de l’arsenal militaire de l’Iran provoque les inquiétudes des pays occidentaux, en premier lieu des Etats-Unis et d’Israël. Ces derniers accusent Téhéran de fournir des flottes de drones à ses alliés au Moyen-Orient, notamment au Hezbollah libanais, et aux rebelles Houthis du Yémen. La République islamique a été également accusée par Washington et Kiev de fournir à la Russie des drones.
Téhéran a reconnu en novembre en avoir fourni une petite quantité, avant le début du conflit en Ukraine, fustigeant les exagérations occidentales. L’Iran a commencé à fabriquer des drones et des véhicules aériens sans pilote (UAV) dans les années 1980, au cours de sa guerre de huit ans avec l’Irak, rappelle-t-on.