L’annonce est intervenue en marge des pourparlers entre Biden et l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, à la Maison Blanche et semble à fortiori étroitement liée selon des observateurs à la décision prise par l’administration US d’interdire entièrement les importations d’hydrocarbures russes. Dans le contexte de l’opération militaire russe en Ukraine, Washington cherche des alternatives y compris parmi les pays qu’il a longtemps honni, tel que le Venezuela. Mais tel n’est pas le cas du Qatar, allié proche des USA qui abrite la plus grande base américaine au Moyen-Orient.
Déjà, le mois de février dernier, J. Biden avait annoncé pour la première fois son intention de désigner Doha comme un allié majeur non membre de l’OTAN. Il a déclaré que le Qatar était un « bon ami et un partenaire de confiance », notant qu’il en informerait le Congrès . Il a ajouté que la décision était une «étape attendue depuis longtemps ».
J. Biden a également souligné que le partenariat entre Washington et Doha est « central pour de nombreux intérêts vitaux des deux pays », notant qu’il discutera avec l’émir du Qatar de la sécurité dans le Golfe et au Moyen-Orient, et de la stabilité de l’approvisionnement énergétique mondial.
D’après la définition du Département d’État américain, cette désignation qui relève du droit américain accorde à la partie concernée des privilèges spécifiques dans les domaines de la défense, de la sécurité et de la coopération commerciale. Mais elle n’inclut aucune obligation de sécurité réciproque entre les États-Unis et les parties concernées, selon le site web du ministère américain.
Ce statut officiel que les USA n’ont accordé jusqu’à présent qu’à 17 pays, dont l’entité sioniste, permet au Qatar d’emprunter des outils ou des équipements à des fins de recherche, de développement, de test et d’évaluation conjoints, et lui donnerait également la possibilité d’entreposer des stocks militaires appartenant aux États-Unis sur son territoire, c’est-à-dire en dehors des installations de l’armée américaine. Il lui permet également de conclure des accords avec les États-Unis pour la formation conjointe sur une base bilatérale ou multilatérale, au cas où les arrangements financiers sont réciproques et prévoient le remboursement de tous les coûts directs aux États-Unis.
Dans leurs efforts effrénés de se passer du pétrole et du gaz de la Russie, les Occidentaux insistent pour que cet émirat qui est le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié au monde, la remplace comme fournisseur. Lors de la récente réunion des pays producteurs de gaz, les dirigeants qataris avaient exclu cette suggestion laissant entendre qu’ils n’avaient pas les infrastructures nécessaires.
A voir si la récente démarche de Washington va leur faire changer d’avis.
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Washington renforce ses liens avec Doha : Un autre allié de l’OTAN
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