L’affaire a été confiée au juge d’instruction à la chambre criminelle de premier degré, qui a entendu le mis en cause. Dans le cadre d’une enquête approfondie, celui-ci sera encore interrogé le 30 août. D’ici là, il reste en détention préventive à la prison locale de Sidi Moussa, tel qu’ordonné par le tribunal.
Les faits ont été révélés dans des vidéos montrant les actes incriminés, survenus vendredi dernier à la plage de Oualidia, au sud d’El Jadida. Les images ont montré une agression sexuelle sur un mineur, en plein jour, alertant ainsi la police régionale qui a procédé à l’interpellation du mis en cause. Samedi, une information judiciaire a été ouverte.
Une déclaration de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a précédemment indiqué que la police avait reçu aussi une plainte de la famille de l’enfant, âgé de neuf ans. En réaction à l’affaire, la section régionale de l’Organisation des pionniers enfants du Maroc à Casablanca-Settat a annoncé se porter partie civile. Lundi, la Fédération nationale des colonies de vacances (FNCV) s’est également indignée des faits, en appelant à faire appliquer les peines maximales contre le mis en cause. Cette structure a par ailleurs souligné que contrairement aux fausses allégations, l’association présidée par l’individu n’est aucunement liée au programme national des colonies de vacances, le suspect ayant organisé la sortie de son propre chef.
Pour sa part, l’association « Touche pas à nos enfants » a réagi vivement à cet événement choquant en le condamnant fermement et en annonçant, via un communiqué, son engagement à prendre toutes les mesures nécessaires pour que le coupable soit puni conformément à la loi.
L’Association des droits des enfants a fait part de son intention de solliciter les autorités compétentes en vue de discuter de cette affaire grave qui met en évidence de nouvelles stratégies utilisées par les pédophiles pour se rapprocher des enfants. Et lance un appel à toutes les composantes de la société civile, quel que soit leur domaine d’activité, afin qu’elles unissent leurs forces pour organiser une mobilisation nationale visant à combattre la pédophilie et à empêcher qu’elle ne s’insinue au sein des associations et organisations, particulièrement celles à caractère sportif, qui pourraient être perçues comme des terrains de chasse pour ces prédateurs, à l’abri des regards.