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Vague récessive en Occident : La domination économique change de camp…

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Les efforts pour maîtriser l’inflation vont peser sur la croissance mondiale, qui s’essoufflera en 2023, affirme le rapport établi par le CEBR, cabinet de conseil britannique. A Moscou, on prévoit la fin de la domination occidentale sur l’économie mondiale.
Vague récessive en Occident

Alors que l’Europe se débat avec les ravages de l’inflation, la crise économique ne fait peut-être que commencer, à en croire un rapport du Centre for Economics and Business Research (CEBR). Après la hausse des prix, c’est la récession qui risque d’être au rendez-vous en 2023, selon le cabinet de conseil britannique.

Si l’économie mondiale a dépassé les 100.000 milliards de dollars pour la première fois en 2022, la fête ne devrait pas durer. La lutte contre l’inflation va freiner la croissance et faire se contracter un certain nombre d’économies.

« Il est probable que l’économie mondiale sera confrontée à une récession l’année prochaine en raison de la hausse des taux d’intérêt en réponse à une inflation plus élevée », explique à Bloomberg Kay Daniel Neufeld, responsable des prévisions au CEBR.

Les hypothèses du Centre rejoignent celle du Fonds monétaire international (FMI), qui n’a cessé de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023. En octobre, l’institution avait finalement avancé une croissance mondiale inférieure de 2%, correspondant à une situation de récession.

Le CEBR livre par ailleurs ses prévisions sur le devenir de divers pays en 2023. Les économies de plusieurs pays d’Asie devraient mieux s’adapter à la crise. Les Philippines devraient ainsi poursuivre leur croissance, alimentée par son industrie électronique, de même que le Bangladesh et le Vietnam qui se rapproche du top 20 mondial.

Touchée par les sanctions, la Russie ne s’effondrera pas en 2023, conservant sa place de neuvième économie mondiale. L’économie pourrait néanmoins se contracter de 2,8%, puis stagner en 2024, avant de reprendre sa marche en avant.

Côté africain, le Niger pourrait faire bonne figure, après la mise en service du plus grand oléoduc d’Afrique, qui permettra au pays d’exporter son pétrole et de profiter de la manne des hydrocarbures. Niamey pourrait gagner ainsi 23 places dans le classement du CEBR.

Enfin, la récession qui s’annonce pourrait retarder la prise de pouvoir de la Chine, qui ne dépassera pas les États-Unis avant 2036, voire plus tard si un conflit devait survenir autour de Taïwan.

Déclin occidental

L’Occident ne pourra pas éternellement diriger l’économie mondiale et la fin de cette domination semble proche, à en croire Sergueï Lavrov. Les promesses des systèmes d’après-guerre se sont aujourd’hui envolées et de plus en plus d’interrogations apparaissent sur cette dépendance à l’Ouest, a expliqué le ministre russe des Affaires étrangères lors d’une rencontre avec les médias russes. « Nous nous sommes trop profondément immergés dans ce système […] Je vous assure que dans un avenir proche, nous verrons une réduction des capacités de l’Occident. Une réduction très sérieuse de sa capacité à diriger l’économie mondiale comme il le souhaite », a-t-il ainsi déclaré.

Le chef de la diplomatie a ajouté que l’administration Biden adhérait aujourd’hui à la thèse de la « fin de l’histoire », élaborée par le politologue Francis Fukuyama dans les années 90. Un scénario qui annonce la victoire de l’idéologie libérale dans le monde. Les sanctions et positions antirusses découlent en partie de cette vision politique, a ajouté S. Lavrov.

La théorie de la « fin de l’histoire » a depuis été contestée par d’autres penseurs, comme Samuel Huntington, qui prévoyait pour sa part un « choc des civilisations », en 1996.

La Russie pour sa part ne compte pas faire la cour à tout prix à l’Occident. Moscou préfère se concentrer sur des partenaires fiables, a encore souligné le patron de la diplomatie russe. « Comme nous l’avons dit plus d’une fois, nous n’allons pas courir après l’Occident. Nous nous concentrerons sur ceux qui ne nous ont jamais laissé tomber. Ceux avec qui nous avons trouvé des compromis parfois difficiles, mais où personne n’a jamais été lésé. Avec l’Occident, c’est exactement le contraire », a-t-il ainsi déclaré.

Économiquement, la Russie a notamment accentué ses partenariats avec l’Asie. Depuis l’entrée en vigueur des sanctions occidentales. Moscou est notamment devenu le premier fournisseur de pétrole de l’Inde et a battu des records d’exportations de gaz vers la Chine, mi-décembre.

La Russie continue également de tisser des liens avec l’Afrique. Moscou souhaite par exemple que ses exportations d’engrais et de céréales puissent être livrées à titre gracieux aux pays les plus nécessiteux du continent. Mais d’importantes cargaisons de ces produits russes sont toujours bloquées dans les ports européens.

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