Les autorités chinoises ont affirmé regretter l’entrée du ballon dans l’espace aérien américain. La diplomatie chinoise reconnaît qu’il s’agit d’un ballon chinois, et en l’occurrence d’un « dirigeable civil » sans pilote destiné à effectuer des « recherches essentiellement météorologiques ».
Le communiqué de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères explique aussi que l’engin serait entré dans l’espace aérien des États-Unis après s’être écarté de sa trajectoire en raison des vents d’ouest dominants qui circulent à haute altitude.
Il s’agirait donc selon Pékin d’un « cas de force majeure ». Des termes qui exonèrent l’auteur d’une infraction d’une partie de sa responsabilité en cas d’événement imprévu, tel qu’une catastrophe naturelle. « La partie chinoise continuera à communiquer avec la partie américaine et gérera correctement cette situation inattendue », ajoute le porte-parolat du ministère chinois des Affaires étrangères, après avoir plus tôt dans la journée devant la presse, indiqué procédé à des vérifications et appelé à ne pas « monter l’affaire en épingle ».
L’incident s’est produit à trois jours d’une visite d’Antony Blinken en Chine, où le secrétaire d’État US devait justement recoller les morceaux d’une relation sino-américaine tumultueuse. Malgré les « regrets » de Pékin, la visite a été annulée. « La présence de ce ballon est une claire violation de notre souveraineté et du droit international », a expliqué un responsable US. « Nous avons transmis de façon très claire à nos homologues chinois que cela est inacceptable et irresponsable », a-t-il ajouté. Le tout en précisant que l’administration Biden avait estimé que « ce n’était juste pas le bon moment pour le secrétaire d’État de s’y rendre à présent ». Le secrétaire d’État américain doit reprogrammer ce voyage dès que les « conditions seront réunies ».