Il n’a fallu que trois jours aux shebabs pour s’en prendre à l’une des bases avancées transférées par la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (Atmis) aux forces armées somaliennes. Dans la nuit de lundi à mardi, un commando jihadiste a attaqué le poste de Gherille, dans le Jubaland. Ce dernier avait été évacué samedi par les soldats kenyans, selon le ministre de la Sécurité de l’État cité par Radio Shabelle.
Le groupe jihadiste a également continué ses attaques à l’intérieur du territoire kenyan. Selon des sources sécuritaires, un porteur de ceinture explosive a été tué jeudi, dans le comté de Lamu. Un drone utilisé par les shebabs pour reconnaître la zone aurait également été abattu, alors qu’un convoi de forces spéciales somaliennes et américaines a été ciblé côté somalien, près de Kismayo, d’après le commandement américain en Afrique.
Mercredi, une attaque a été déjouée dans le comté de Mandera, faisant 20 morts dans les rangs des Shebabs et 8 blessés dans ceux de la police, selon cette dernière.
Face à cette recrudescence des attaques, le Kenya a réagi en reportant la réouverture de ses frontières avec la Somalie afin de « faciliter un traitement complet et concluant » de la récente vague d’attaques transfrontalières, selon Kithure Kindiki, Secrétaire à l’Intérieur en visite dans la région.
Un avion kényan a également frappé jeudi la localité d’El-Adde, au nord-ouest de la Somalie, occupée par les shebabs, tuant deux personnes, d’après des médias locaux.